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« Macron assume omniprésence médiatique pour mobilisation »

On dit souvent que les batailles que l’on choisit de ne pas mener sont les seules que l’on perd. Dans cette optique, à trois jours de l’élection européenne, Emmanuel Macron mobilise toutes ses ressources restantes pour minimiser l’ampleur de la défaite que les sondages lui prévoient et pour réduire la distance avec le Rassemblement national (RN), actuellement en tête. « Je n’ai pas foi en les sondages, j’ai foi en le processus électoral », exprime le président français lors d’une interview le jeudi 6 juin pendant le JT de 20 heures sur France 2 et TF1.

Macron, qui s’est exprimé depuis les jardins de l’abbaye aux Hommes à Caen, ne prête aucune attention aux critiques de l’opposition qui l’accusent de manipuler les règles démocratiques en monopolisant les médias pour s’engager dans la campagne. Durant cette journée commémorative des 80 ans du Débarquement, il s’est tenu aux côtés du président américain Joe Biden, du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, et du roi Charles III.

L’heure et le choix de parler de ces élections ont été remis en question. « Je n’ai pas choisi la date du 6 juin, explique-t-il. Et discuter des questions européennes est vital pour l’avenir de la nation et la trajectoire du pays. Je crois que c’est mon devoir en tant que président de la République », insiste-t-il, avouant avoir du mal à comprendre pourquoi il serait hors de son rôle de discuter des événements comme le Débarquement, la situation en Russie, ou les enjeux des élections Européennes. Sa stratégie est de stimuler un éveil dans la nation.

Emmanuel Macron, s’exprimant depuis Dresde, en Allemagne, une semaine auparavant, s’inquiétait de la « montée en puissance » de l’extrême droite, qu’il percevait comme des « vents néfastes » balayant l’Europe. Sept ans après son accès au pouvoir, le Président pourrait être contraint de faire face aux retombées d’un rejet électoral qui pourrait propulser le parti de Jordan Bardella à des niveaux sans précédent. « Je reçois tous les messages, ce n’est pas sans importance », souligne-t-il.

Cependant, alors qu’il ne reste que soixante-douze heures avant l’échéance du 9 juin, il estime qu’il est prématuré de conclure à un éventuel désastre. « J’aime procéder étape par étape, déclare-t-il. En ce moment, je me consacre à inciter autant que possible de nos concitoyens à exercer leur droit de vote. » Son « objectif » en intervenant est donc de « stimuler une prise de conscience, un sursaut » afin de « défendre la France » et « sauvegarder l’Europe ».

Emmanuel Macron cherche à montrer qu’un vote punitif à son encontre, un vote de « défoulement » comme il le décrit, aurait des répercussions désastreuses pour l’Europe. « Si demain l’extrême droite obtient une minorité de blocage en Europe, nous n’aurons pas une Europe de vaccins. Ce sont des individus qui vous prescriront de la chloroquine ou le vaccin Spoutnik », prévient-il, tout en énumérant également les dangers qu’entraînerait un vote pour l’extrême droite en matière de lutte contre le changement climatique, de réponse aux défis de l’intelligence artificielle et de contrôle de l’immigration clandestine.

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