La compagnie aérienne locale Aircalin a annoncé le mardi 4 juin, la reprise progressive des vols commerciaux à destination et en provenance de l’aéroport international de La Tontouta en Nouvelle-Calédonie à partir de mercredi. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Nouvelle-Calédonie, qui gère l’infrastructure, a confirmé cette nouvelle à l’Agence France-Presse (AFP).
Dans une déclaration, Aircalin a expliqué que la reprise comprendra une portion de ses vols moyens et long-courriers sur une base progressive. Cependant, Aircalin a précisé que le programme de vols réduit restera en place jusqu’à ce que la situation revienne à la normale, en raison des restrictions de circulation sur la route RT1 et du couvre-feu en cours.
Un service de navette aérienne sera instauré pour transporter les passagers et leurs bagages entre la Tontouta et l’aérodrome de Magenta à Nouméa, car l’aérogare est toujours inaccessible depuis le sud de la Nouvelle-Calédonie. Avec ce système, seuls les bagages pesant jusqu’à 23 kilos seront autorisés par voyageur, a indiqué Aircalin.
Depuis le 13 mai, la compagnie a dû annuler 185 vols, ce qui a affecté près de 20 000 passagers selon la déclaration d’Aircalin. Le premier des vols repris mercredi sera un vol en provenance de Papeete via Nandi, aux Fidji, et un autre à destination de Brisbane, en Australie, le soir.
L’aéroport international de Nouméa est fermé depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie, déclenchés par la réforme électorale votée par le Parlement à Paris, qui a contesté le dégel de l’électorat calédonien par les indépendantistes.
La voie de communication principale pendant les émeutes était la route reliant l’aéroport à Nouméa, situé à 50 kilomètres au sud. Bien que la situation se soit graduellement apaisée, des entraves épisodiques subsistent. Mardi, par exemple, le passage du col de la Pirogue était complètement obstrué, comme rapporté par une correspondante de l’AFP. Dans cet endroit, deux individus avaient été blessés le lundi précédent suite à une confrontation armée avec les forces de l’ordre.
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