« On pouvait lire « Besoin d’Europe » sur l’estrade lors du premier rassemblement organisé à Lille, le 14 Mars 2024. Par la suite, un nouveau message a été lancé lors du dernier grand rassemblement public de la campagne de Renaissance : « Rien n’est joué ». La majorité présidentielle, en difficulté dans les sondages à une semaine des élections européennes, organisait son ultime grand rassemblement le samedi 1er juin. En dépit d’un panel impressionnant de ministres présents aux Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), l’ambition du chiffre de 2 500 spectateurs avancé par les organisateurs est discutée, compte tenu de la faiblesse de la foule présente.
L’ambiance du rassemblement est loin d’être festive. « Mon sentiment, c’est qu’on ne fait qu’aggraver notre situation », se plaint Thomas, 50 ans, haut dirigeant dans une grande société. Thibault, un médecin de 40 ans du Grand Est, se demande « pourquoi Valérie Hayer est si mal classée dans les sondages ». Il se questionne, « Est-ce à cause du coût de la vie? Trop d’impôts peut-être ? ». On retrouve la même morosité chez un colistier qui s’estimait éligible lors de son investiture, mais qui maintenant ne compte plus que sur une « intervention divine » pour le voir se diriger vers Bruxelles. »
Dans la dernière ligne de la campagne présidentielle, l’équipe du président admet que l’exercice du jour n’attirera probablement pas davantage de soutien. Cependant, ils espèrent que cela motivera les partisans à se répartir sur les lieux de marché et les stations de métro pour la dernière semaine de campagne. Selon un ministre, ce qui peut réellement faire pencher la balance, ce sont les discussions individuelles avec chaque électeur, réalisées sur le terrain. François Bayrou a également partagé cette pensée avec les participants, soulignant que les campagnes électorales se jouent dans les moments personnels, comme autour d’une table familiale ou lorsque des amis se rencontrent.
Pendant ce temps, les leaders du parti espèrent fournir aux militants des points de discussion à utiliser lors du week-end du 9 juin. Le premier ministre, Gabriel Attal, a continué le débat avec Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), qui a ouvertement avoué qu’il ne lisait même pas les textes de loi avant de voter. Attal a également critiqué François-Xavier Bellamy, le chef de liste de la République (RN), une figure ambiguë avec des discours obstinés qui vote contre le reste du groupe parlementaire, ne parvenant pas à influencer une seule affaire en Europe.
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