Catégories: Politique
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1 juin 2024 9 h 06 min

Discussions pour résoudre crise Nouvelle-Calédonie

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Suite à la rébellion kanak qui a duré près de trois semaines en Nouvelle-Calédonie, une réduction progressive des tensions a été mise en marche. Ceci résulte du déploiement intensif des forces de sécurité qui ont réussi à démanteler les barrages progressivement, et qui ont affirmé le 31 mai, contrôler la situation à Nouméa. L’étonnement des leaders politiques indépendantistes face à la violence généralisée qui a éclaté le 13 mai a aussi contribué à cette réduction de tension.

Le dialogue est maintenant de mise, que ce soit sur les barrages, dans les tribus, ou même à travers toutes les provinces de la Nouvelle-Calédonie, y compris lors de la mission de discussions initiée par Emmanuel Macron le 23 mai, qui engage tous les acteurs politiques, économiques et sociétaux possibles.

Pour les dirigeants des partis qui forment le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), des débats politiques internes sans fin et un long travail sur le terrain ont débuté. Les délibérations du bureau politique du FLNKS ont continué le 31 mai, avec des discussions qui ont débuté trois jours auparavant. Le 15 juin est proposé pour la tenue d’un congrès essentiel pour l’unité du mouvement et son implication dans les discussions menées par l’État en vue du futur statut de la Nouvelle-Calédonie.

La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), créée par l’Union calédonienne (UC)-FLNKS, est également confrontée à un défi considérable. Bien que la CCAT ait été submergée par ses fondateurs, elle est maintenant aux prises avec l’extrême radicalisme d’une jeunesse marginalisée qui n’a rien à perdre. Christian Tein, le responsable, sillonne les barrages tout en marchant sur un fil. Il déclare aux militants qu’il faudra avancer « pas à pas » pour construire une nation, « Kanaky ».

La pression doit être maintenue.

La CCAT continue de renforcer ses directives sur le FLNKS, malgré avoir permis aux résidents de la Nouvelle-Calédonie de reprendre leurs activités quotidiennes, comme manger, aller chez le médecin et travailler. Christian Tein, dans une déclaration diffusée le 28 mai, a exprimé sa frustration quant à l’impossibilité d’accepter seulement la suspension de la réforme électorale qui a déclenché une grande colère dans la population. Il a affirmé qu’il ne se satisferait pas de cela, surtout après avoir été témoin de la brutalité infligée à la jeunesse et après que quatre-vingts ans d’économie coloniale ont été forcés à plier le genou.

Sonia Backès, leader du groupe Loyalistes au Congrès calédonien, est également la cible de critiques. Ces derniers mois, Backès a durci sa position, visant à gagner des partisans encore plus à droite. Elle a réitéré, lors d’une conférence de presse à Nouméa vendredi, qu’elle a été élue par des citoyens qui ne souhaitent pas l’indépendance. De plus, dans une tribune publiée dans le Figaro le 28 mai, Backès, ancienne secrétaire d’Etat, a affirmé que les indépendantistes souhaitent forcer les Calédoniens à quitter leur pays dans le but de le reprendre par la violence. Elle les qualifie de descendants dignes des résistants qui se sont battus contre l’oppression nazie en affirmant que: « La barbarie peut prendre une forme différente en Nouvelle-Calédonie, mais la résistance persiste. »

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