Le 31 mai, La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN) ont soumis deux motions de censure à l’encontre du gouvernement. Ces motions devraient être discutées à l’Assemblée nationale lundi à 13 h 30, bien que leurs chances de renverser le gouvernement soient faibles.
La motion de la LFI a été la première presentée, qui a été coparrainée par les communistes et des écologistes. Les 106 signataires de gauche cherchent à contester « l’instauration d’une austérité sans précédent » qu’ils jugent « intolérable sur le plan social et inefficace sur le plan budgétaire ». Ils dénoncent également la « congélation supplémentaire de 10 milliards d’euros » que le gouvernement prévoit de « révoquer d’ici la fin de l’année ». En confirmant qu’il votera pour la motion, sans pour autant la signer, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré à Franceinfo « Nous n’avons pas signé la motion, mais nous la voterons ».
Le RN a par la suite déposé sa propre motion dans l’espoir de faire tomber le gouvernement, comme l’a relevé Marine Le Pen. Cependant, sans le soutien des Républicains, leur tentative de censure est peu susceptible de réussir.
Dans sa motion, le RN reproche au gouvernement d’avoir « délibérément sous-estimé » le déficit et souligne que la dette publique a « atteint un niveau d’alerte ». Comme la gauche n’a pas l’intention de soutenir la motion du RN, cette dernière ne présente aucune menace pour le gouvernement de Gabriel Attal.
Finalement, LFI et RN avaient déjà averti qu’ils présenteraient une motion de censure si aucun projet de loi de finances rectificatif n’était proposé, reprochant à l’exécutif de ne pas soumettre ses coupes budgétaires au Parlement.
Pour faire chuter un gouvernement, une proposition doit obtenir un minimum de 289 voix, ce qui représente la majorité absolue. Participez en réutilisant ce contenu.
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