La question qui se pose est de savoir si le scrutin européen de 2024 marquera une nouvelle progression du vote eurosceptique. D’après de récentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella et son parti, le Rassemblement National, pourraient obtenir plus de 30% des votes. Ce phénomène n’est pas limité à la France, il est observé à travers l’Europe.
Il y a deux décennies seulement, l’euroscepticisme peinait à recueillir 5% des votes. Or, maintenant, sa popularité a triplé. En 2022, les nations les plus touchées étaient l’Italie, la France, la Suède, le Danemark, la Hongrie et la Pologne. Qu’est-ce qui a changé ?
Depuis longtemps, les scientifiques tentent de déchiffrer cette montée en puissance. Certains s’attardaient sur les racines du Brexit, tandis que d’autres se focalisaient sur des facteurs tels que l’âge, le revenu, le niveau d’éducation ou l’immigration. Grâce à ces recherches, nous commençons à comprendre les raisons de cette tendance, et les résultats sont plutôt étonnants.
Une vidéo explicative est disponible en fin d’article.
Pour cette vidéo, l’équipe de Le Monde a scruté de nombreux travaux, dont ceux de la Commission européenne et de l’institut américain Chapel Hill. Ceci a permis d’établir une cartographie détaillée du vote eurosceptique, enrichie et interprétée par des spécialistes de la question.
Les sources citées dans la vidéo comprennent notamment :
– Andrés Rodríguez-Pose, Lewis Dijkstra & Hugo Poelman (2024) : La géographie de l’insatisfaction vis-à-vis de l’UE et le piège du développement régional, Géographie Économique,
– Michael Kenny; Davide Luca (2021) : La polarisation urbain-rural de la désenchantement politique : une étude des attitudes sociales et politiques dans 30 pays européens – Cambridge Journal of Regions, Economy and Society,
– Laura de Dominicis, Lewis Dijkstra, Nicola Pontarollo (2022) : Pourquoi les villes sont-elles moins opposées à l’intégration européenne que les zones rurales ? Facteurs influençant le vote eurosceptique en fonction du degré d’urbanisation, Villes.
En se basant sur le texte original, on peut créer le texte suivant. Kevin Brookes et Tristan Guerra, en 2023, ont présenté une analyse politique de la division entre les grandes villes et les autres régions, en se basant sur les résultats de l’élection présidentielle de 2022, publiée dans Métropolitiques. En outre, Kevin Brookes a également abordé, en 2023, la manière dont le ressentiment alimente le vote RN dans les régions rurales, et en 2022, il a examiné si une véritable opposition existe entre les zones rurales et urbaines en France lors des élections, les deux articles étant présentés par The Conversation.
En 2021, Frieder Mitsch, Neil Lee et Elizabeth Ralph Morrow ont publié une analyse sur la divergence de confiance politique entre les milieux urbains et ruraux en Europe publiée dans la revue Political Geography. Aurélien Delpirou et Frédéric Gilli, en 2022, ont ensuite discuté des différentes géographies de la France déséquilibrée après les élections, un sujet couvert par Métropolitiques. En 2019, Jacques Lévy, Sylvain Kahn, Shin Alexandre Koseki et Ana Póvoas ont traité du territoire d’une société politique lors des élections européennes de 2019, publiées par la Fondation Jean Jaurès. Le reste de l’article original, est disponible uniquement pour les abonnés.
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