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« Soutien kanak, opportunité pour indépendantistes antillais »

« Nos frères Kanaks, malgré la distance, doivent savoir que nous sommes à leurs côtés », c’est par ces mots que Fabien Canavy, le secrétaire général du Mouvement pour la décolonisation et l’émancipation sociale (MDES), a introduit un webinaire qui s’est tenu le mercredi 22 mai, organisé conjointement par son propre parti indépendantiste guyanais et l’Union des travailleurs guyanais, un syndicat affilié à la Confédération générale du travail (CGT). La réunion virtuelle de trois heures, transmise en direct sur les médias sociaux, a vu la participation de nombreux intervenants. Parmi eux, Dominique Fochi, le secrétaire général de l’Union calédonienne, les deux députés guyanais, Jean-Victor Castor et Davy Rimane, ainsi que plusieurs représentants d’organisations indépendantistes locales de la Martinique et de la Guadeloupe.

Monsieur Castor, qui siège avec M. Rimane dans le groupe de Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, critique ouvertement l’état colonial qu’ils ont face à eux, affirmant que leurs pays n’ont jamais été véritablement décolonisés. Selon cet élu du MDES, les militants guyanais et antillais peuvent tirer de nombreux enseignements de l’approche des autorités françaises en Nouvelle-Calédonie. Francis Carole, conseiller territorial de l’opposition à l’Assemblée de Martinique et figure emblématique du mouvement indépendantiste local, accuse le gouvernement d’adopter une stratégie visant à marginaliser davantage le peuple autochtone de Kanaky et à parfaire la colonisation de peuplement.

Dans une lettre ouverte, les leaders politiques des Antilles, de la Guyane et de la Réunion ont exprimé leur forte résistance à la politique du gouvernement en Nouvelle-Calédonie-Kanaky. Dans cette correspondance, datée du 19 mai, Gabriel Serville et Serge Letchimy, dirigeants respectifs de la Guyane et de la Martinique, ainsi que Huguette Bello, présidente de la région de la Réunion, et Guy Losbar, président du conseil départemental de la Guadeloupe, ont conjointement appelé le gouvernement à mettre un terme à son projet de révision constitutionnelle concernant le corps électoral calédonien.

Soutenus par le sénateur de la Nouvelle-Calédonie, Robert Xowie, et par plus d’une vingtaine de parlementaires des Antilles, de Saint-Martin, de la Réunion et de Polynésie, ils estiment que cette manoeuvre constitue une « trahison » des accords de Matignon et de Nouméa et demandent le retour à un dialogue serein avec toutes les parties concernées.

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