Emmanuel Macron, Président de la France, s’est exprimé dans une interview avec Le Parisien, paru le samedi 25 mai, sur sa volonté de débattre avec Marine Le Pen, la présidente du groupement national (RN) à l’Assemblée nationale, avant les élections européennes du 9 juin. Selon Macron, ce vote joue un rôle clé dans le sort de la France. « Si nous considérons l’importance de cette élection pour l’avenir de la France, comme je le pense, le débat est nécessaire », a déclaré Macron en vol retour de Nouvelle-Calédonie.
Après sa déclaration, Marine Le Pen a répondu qu’elle accepterait de débattre avec Macron si ce dernier s’engageait à assumer les conséquences de l’échec de la liste Renaissance à ces élections en démissionnant ou en dissolvant l’Assemblée nationale. Elle a précisé sa disponibilité pour un face-à-face en septembre, après les élections européennes. Elle a fait référence aux débats précédents lors des tours intermédiaires des élections présidentielles de 2017 et 2022.
Un débat potentiel entre Macron et le chef du RN a été discuté récemment dans les médias, car la liste de Macron, dirigée par Valérie Hayer, est actuellement en retard dans les sondages derrière celle du RN.
D’après divers sondages, le Rassemblement national reçoit entre 30% et 33% des intentions de vote deux semaines avant l’élection, surpassant la majorité de Macron à environ 16% et la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, estimée entre 14% et 15%.
Cependant, le président a affirmé : « Je ne crois pas en les sondages. Nous verrons le 9 juin », tout en exhortant les Français à être méfiants vis-à-vis des candidats lepénistes : « Réveillez-vous et examinez-les de plus près ! »
« Ce qui m’étonne, c’est la fréquence à laquelle ce parti change de position. Ils ont d’abord voulu quitter l’euro. Ensuite, ils prétendaient qu’ils ne mettraient pas en œuvre les traités. Maintenant, ils ne maintiennent plus ces déclarations. C’est incroyable ! (…) Tout comme leur position sur la Nouvelle-Calédonie… Pendant des années, ils ont promis aux gens : “Avec nous, vous resterez français, le corps électoral sera totalement dégelé”. Maintenant, ils ne veulent même plus respecter les accords de Nouméa ! Quand les choses deviennent difficiles, ils changent de camp », a-t-il ajouté.
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