Mardi 14 mai, au lever du soleil, une dirigeante d’une petite entreprise de Nouméa était sans voix en face des débris fumants du travail de toute sa vie. Elle a été l’une des premières victimes de la violence qui secoue la Nouvelle-Calédonie depuis la veille. Cependant, elle n’est pas la seule à faire les frais de ces violences.
Au réveil, à la suite de cette nuit chaotique, l’étendue des dommages a laissé l’archipel stupéfait. Des dizaines d’entreprises ont été principalement incendiées ou pillées, contribuant à l’escalade du chaos. Avec un nombre croissant de décès, l’économie calédonienne est déjà au bord de l’effondrement.
La réunion de crise sur la situation économique, initiée par le gouvernement le jeudi 16 mai en présence des syndicats patronaux, s’est vite focalisée sur l’urgence de la situation. Le défi étant de fournir à l’agglomération de Nouméa, qui compte 180 000 habitants, les ressources nécessaires après que « 80% à 90% du réseau de distribution a été détruit », d’après les mots de David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d’industrie.
Une centaine d’entreprises ont été anéanties.
Il n’est pas encore temps de reprendre l’activité économique, une réalité que les dirigeants reconnaissent, conscients que le relèvement sera difficile. La chambre de commerce et d’industrie a estimé à près de 200 millions d’euros le coût des dommages causés jusqu’à présent. Si on extrapolait ces chiffres à tous les coins de la France métropolitaine, le total serait d’environ 40 milliards d’euros. Cependant, ces chiffres n’incluent pas les dommages causés aux infrastructures publiques, ni les pertes d’exploitation depuis l’arrêt presque complet de l’économie mardi dernier. Et ces chiffres sont toujours en cours de révision. Sonia Backès, la présidente loyale de la province Sud, demande une aide de l’État de 150 millions d’euros dans un « fonds spécial de reconstruction ».
« Nous allons passer une quatrième nuit sans protection. Plus de cent entreprises ont été complètement détruites et cela continue jour après jour, nuit après nuit », explique Mimsy Daly, présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, à Le Monde. Selon elle, « 1 500 à 2 000 personnes sont maintenant sans emploi ».
Ajoutant à ce sombre tableau, le secteur du nickel traverse une crise sans précédent. Sur les deux usines métallurgiques encore en activité, celle du Sud est maintenant menacée de fermeture par manque d’approvisionnement, en raison de l’arrêt des activités de la capitale. La Société Le Nickel, un acteur majeur de cette industrie sur l’archipel, a annoncé au cours de la journée un incendie qui menace l’activité de l’un de ses plus importants centres miniers.
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