Catégories: Politique
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3 mai 2024 11 h 09 min

« Droite exploite polémique contre LFI, gouvernement »

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Tout comme Jacques Chirac, Dominique de Villepin ou Alain Juppé, Bruno Retailleau est lui aussi un ancien étudiant de Sciences Po Paris (promotion 1985). De nos jours, le leader LR pour les sénateurs ne parvient plus à identifier son école, qu’il considère comme « l’usine de l’idiotie doctrinale ». À l’instar du représentant politique vendéen, la droite exprime un mépris virulent pour les récents événements survenus Rue Saint-Guillaume.

Suite à des semaines de conflits, le vendredi 26 avril, la direction avait annoncé avoir trouvé un accord avec les étudiants en lutte pour la cause palestinienne. Elle s’était engagée à instaurer un débat interne et à mettre un terme aux procédures disciplinaires exercées à l’encontre de certains manifestants. Toutefois, avant même que ce débat – appelé « town hall », terme américain désignant une grande assemblée publique – planifié pour le jeudi 2 mai à la demande du comité Palestine de l’école ne se tienne, le LR avait dénoncé cette initiative comme étant une « capitulation » du gouvernement et de la direction envers les étudiants à l’origine des blocages. Eric Ciotti, président du parti de droite et ancien étudiant de Sciences Po (promotion 1988), a même accusé la direction d’approuver les revendications antisémites en annulant les poursuites disciplinaires à leur encontre.

Reformulation du texte: L’aile droite extrême critique également les agissements des étudiants en faveur de la Palestine, à l’origine des barrages, mais il est évident que c’est Les Républicains qui instaurent l’ambiance et ont fait de l’occupation de l’école un sujet plutôt politique. Selon Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, « le public de droite est probablement plus préoccupé par ce qui se passe à Sciences Po que celui du Rassemblement National, qui a une base plus largement populaire ». Depuis quelques jours, cet ancien étudiant du célèbre établissement parisien (promotion 2011) multiplie les allocutions auprès des médias pour dénoncer « l’évolution politique et idéologique » qui, d’après lui, est en cours, au fil des dernières années, à Sciences Po Paris.

La mondialisation de l’école, initiée par Richard Descoings durant les années 2000, aurait « modifié la population scolaire ». M. Dumont constate dans les actions de soutien à Gaza les effets de « l’alliance » entre divers groupes : « des étudiants internationaux venant majoritairement des États-Unis et du Moyen-Orient », « des fils de familles riches en quête d’une sensation révolutionnaire » et « une portion des étudiants boursiers venus des banlieues ». Il n’omet pas, bien sûr, « l’intrusion de La France Insoumise (LFI) ».

“La main rouge de LFI”
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