Faux suspense est devenu la spécialité de Reconquête ! Suite à la candidature à la présidence quasi prévisible d’Eric Zemmour en 2022, suivi par le ralliement incontestable de Marion Maréchal, Sarah Knafo, l’organisatrice clé du parti d’extrême droite, a offcialisé son implication dans les élections européennes le vendredi 26 avril. Sa relation et son rôle de conseillère pour l’ancien journaliste du Figaro ont été décisifs dans sa décision d’occuper, sans surprise, la troisième place sur la liste dirigée par la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, lors des élections du 9 juin.
Sarah Knafo, qui a souvent été inspirée par l’influente Marie-France Garaud, conseillère de haut rang de Georges Pompidou et mentor de Jacques Chirac, n’a pas hésité à se mettre sous les projecteurs. Deux ans après avoir supervisé la campagne présidentielle d’Eric Zemmour, l’ancienne magistrate à la Cour des comptes sort de l’ombre pour tenter d’empêcher son jeune parti de s’effondrer lors des élections européennes. Avec six semaines restantes avant les élections, Reconquête ! se débat pour maintenir un pourcentage supérieur à 5% face à la montée du candidat du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, dans les sondages.
Comme prévu, la jeune femme de trente ans n’a pas manqué de critiquer son adversaire dans sa première interview en tant que candidate, publiée le vendredi 26 avril dans Le Figaro. Elle a d’abord souligné la supposée fiabilité de son mouvement – « extrêmement courageux » – par rapport aux changements constants du parti de Marine Le Pen – « leader des sondages » : « Le RN prend ses décisions en fonction de l’humeur du jour, des sondages de la veille, du récit médiatique. »
L’original présente Jordan Bardella, un politicien enarque, comme un illusionniste, faisant référence à son plan de demander la dissolution de l’Assemblée nationale à Emmanuel Macron en cas de victoire. Bardella fait croire qu’après sa victoire, Macron serait démis du pouvoir, mais Sarah Knafo met en évidence que Macron resterait au pouvoir pendant encore trois ans.
Après plus d’une décennie à rêver d’être le point central de l’union des droites, Knafo quitte maintenant les coulisses pour critiquer Bardella. Bardella est un leader influent de l’extrême droite, soutenant la lutte contre l’immigration, instaurant une « préférence nationale » et défendant une identité française menacée par l’ouverture des frontières.
Avec de grandes ambitions cultivées grâce à son éducation à Sciences Po et son parcours aux côtés de figures souverainistes comme Jean-Pierre Chevènement, Henri Guaino et Philippe de Villiers, Knafo doit maintenant prioriser la survie électorale à court terme pour éviter une catastrophe à Reconquête! lors des élections européennes. Une défaite pourrait conduire à sa disparition. Pour éviter cela, Knafo essaie d’empêcher les votes de se détourner vers le RN.
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