Mercredi 24 avril, le Rassemblement national a écarté le Mahorais Saidali Boina Hamissi de sa liste pour les élections européennes, suite à des propos controversés qu’il avait tenus, notamment sur les femmes. C’est ce qu’a confirmé une source du parti à l’Agence France-Presse (AFP), en précisant que les « messages Facebook » en question rédigés par l’ex-candidat « sont anciens ».
Lors d’une visite à Mayotte, la chef du groupe de députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, avait précédemment annoncé que ce représentant local du parti, âgé de 63 ans, serait sur la liste dirigée par Jordan Bardella, « probablement dans une position non éligible, à moins que les électeurs en décident autrement ». Le Pen avait souligné l’importance de ce choix pour Mayotte, annonçant qu’un candidat mahorais figurerait sur la liste pour la première fois dans l’histoire.
Saidali Boina Hamissi a été critiqué par le gouvernement pour ses propos conspirationnistes et racistes, son « admiration pour Poutine » et son soutien à la polygamie. « Comme toujours avec Marine Le Pen et le Rassemblement national, ils s’allient à des personnes sans réellement vérifier leurs opinions : cet homme, manifestement, admire [le président russe Vladimir] Poutine et soutient la polygamie », avait condamné la ministre déléguée aux outre-mer, Marie Guévenoux.
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a vivement critiqué Saidali Boina Hamissi pour avoir « contribué à des théories du complot et tenu des discours particulièrement sévères et périlleux sur la prétendue soumission des femmes envers leurs maris. »
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