Emmanuel Macron s’apprête à délivrer un autre discours majeur à la Sorbonne, dans lequel il dévoilera ses plans concernant l’Europe. Le discours aura lieu le jeudi 25 avril, comme il l’a annoncé le jeudi 18 avril, sept ans après son discours précédent. Le chef de l’État a indiqué à une journaliste qu’il partagerait lors de ce discours les réalisations du pays ainsi que les directions futures, en particulier pour les années à venir.
Concernant les élections européennes du 9 juin, le président a confirmé qu’il participerait, comme il l’avait fait il y a cinq ans, à cette campagne, exposant ses convictions sur l’Europe qui, d’après lui, est essentielle pour la France.
Le 26 septembre 2017, quatre mois après le début de son premier mandat présidentiel, Emmanuel Macron a exposé une série audacieuse de suggestions pour revigorer le projet européen, y compris la mise en place d’une véritable défense commune.
Il a prononcé un discours passionné en faveur de l’Union européenne (UE), qu’il estimait dépourvue de vision à long terme, embourbée dans la bureaucratie et l’excès de régulation. Il dénonçait alors une Europe « trop faible, trop lente, trop inefficace » dans un discours formel long de plus d’une heure et demie. Ce vibrant appel en faveur de l’UE a pris par surprise de nombreux partenaires, surtout la chancelière allemande Angela Merkel, tout juste réélue et sur le point d’entamer plusieurs mois de négociations pour former une coalition gouvernementale.
Plus de sept ans et un quinquennat et demi après son entrée en politique, Emmanuel Macron revendique un discours réussi, en particulier sur le sujet de la souveraineté européenne. « Nous avons de bonnes idées qui ont été adoptées en Europe ces dernières années », a-t-il affirmé mercredi, aux côtés de la candidate de son parti aux élections européennes, Valérie Hayer, qui s’accroche face à la liste du Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella.
Ce discours, connu sous le nom de « Sorbonne 2 », marque également, d’une certaine manière, le commencement de sa campagne politique, même si son équipe tient à préciser qu’il s’agit avant tout de fixer une direction pour l’après-élections européennes de juin.
Il a critiqué « l’hypocrisie du RN » en ce qui concerne l’Europe.
Mercredi, lors d’une interrogation lors de sa visite à Bruxelles sur la campagne des élections européennes, le Président français s’en est pris, sans le nommer, au Rassemblement national (RN), dont la liste menée par Jordan Bardella domine les sondages.
« Je pense que les peurs et les inquiétudes actuelles profitent systématiquement aux solutions les plus simplistes », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse rapide avec la candidate de sa liste aux élections européennes, Valérie Hayer. « Il y a une certaine hypocrisie dans le débat actuel et j’espère qu’en participant à celui-ci, dans les semaines à venir, cette hypocrisie sera révélée », a ajouté M. Macron, visant clairement le RN.
C’était la première fois que le président et Mme Hayer se montraient publiquement depuis le lancement de la campagne, avant d’assister à un rassemblement du groupe Renew Europe. La candidate du président a du mal à laisser sa empreinte sur la campagne actuellement. « Nous nous préparons et nous avons la bonne candidate (…) Nous avons surtout les bonnes initiatives, celles qui ont été instaurées en Europe ces dernières années », a déclaré M. Macron, en réponse à un journaliste.
La vidéo a été diffusée par l’Elysée sur X, provoquant immédiatement une réponse du parti politique La France Insoumise (LFI), qui a signalé l’incident à la commission nationale de contrôle des comptes de campagne et des financements politiques. « Utiliser les ressources de l’Elysée pour faire campagne pour la liste soutenue par le président va à l’encontre des règles de financement des élections », a déclaré le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur X. Par ailleurs, le message original de l’Elysée n’était plus disponible plus tard.
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