Philippe Poutou, ancien aspirant à la présidence du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), a décidé de se présenter aux élections européennes en Belgique. Il est en troisième place sur la liste soutenue par la Gauche anticapitaliste, comme annoncé dans un communiqué par une des deux tendances du NPA français le samedi 13 avril.
La déclaration énonce que Poutou favorise une solution politique aux contestations sociales et écologiques à travers une vision internationaliste. Suite à un schisme fin 2022, le NPA s’est divisé en deux factions distinctes. La première, le NPA-B, incluant entre autres, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats à la présidence, qui sont pour un rapprochement avec La France insoumise (LFI). La seconde, le NPA-C, est contre toute entente avec des groupes qu’ils jugent «réformistes».
Pour les élections européennes se déroulant du 6 au 9 juin, le NPA-B a choisi de ne pas proposer de candidat en France et n’a pas réussi à former une coalition avec LFI. Le NPA-B « rendra public son intention de vote spécifique avant la fin d’avril », indique-t-il.
Philippe Poutou, qui est à la fois conseiller municipal de Bordeaux et qui a été licencié de l’industrie automobile en 2019, s’engage à « lutter pour une Europe anticapitaliste qui se dresse contre l’Europe capitaliste et libérale ; pour une Europe écologiste, féministe, antiraciste, anticoloniale, anti-impérialiste ; une Europe qui résiste aux politiques de fermeture des frontières, défend la libre circulation et l’accueil de tous ».
Le 10 avril 2022, Philippe Poutou a obtenu 0,7% des votes lors du premier tour de l’élection présidentielle, une performance inférieure à ses candidatures précédentes en 2017 et 2012, où il avait obtenu 1,2% des votes respectivement. Il avait alors pris la relève d’Olivier Besancenot en tant que candidat du parti successeur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Tout comme en 2017, Poutou, ancien employé de l’usine Ford à Blanquefort en Gironde, s’était distingué par ses critiques acerbes envers ses adversaires politiques et le gouvernement. Il avait notamment interpellé la journaliste Léa Salamé au sujet du candidat d’extrême droite Eric Zemmour lors de l’émission ‘Elysée 2022’, en l’associant à des accusations de fascisme, de racisme et d’agression sexuelle.
En outre, ses propos d’octobre 2021 selon lesquels « la police tue » avaient entraîné une plainte du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait conduit à sa convocation par la police.
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