« Est-ce que la défaite semble toujours plus douce au soleil ? Ce vendredi 12 avril, la colère d’Eric Ciotti ne s’apaisait toujours pas, suite à l’invalidation du référendum d’initiative partagée porté par Les Républicains (LR) par le Conseil constitutionnel la veille. Bien que prévue et redoutée, cette décision était toujours aussi aigre au lever du soleil pour le président de LR. « Le Conseil est soumis à l’autorité de M. Macron, refusant d’aborder ces problématiques de migration, » a-t-il reproché. « C’est un outrage à la démocratie, et je choisis mes mots avec soin. Les conséquences de cette décision sur le pays sont sous-estimées par ceux qui l’ont prise ».
Le choix des mots (incisifs) et le lieu (symbolique) de sa déclaration est marquant : un poste frontalier franco-italien dans son département des Alpes-Maritimes. À Menton, la droite a tenté de réaffirmer son contrôle sur la problématique de l’immigration, en montrant « les conséquences réelles » de la décision du Conseil.
Ce n’est pas la première fois que LR fait cette critique et s’en prend de nouveau à l’Etat de droit pour dénoncer l’incompétence de la France et de l’Europe face à une immigration jugée incontrôlée. La veille, Laurent Wauquiez, leur potentiel candidat pour la prochaine présidentielle, répétait encore sur X, une expression frappante qu’il avait déjà utilisée en janvier, après une censure étendue de la loi sur l’immigration par le Conseil.
Loin des rassemblements »
François-Xavier Bellamy, lors de son voyage à Menton, a exprimé des préoccupations similaires concernant la législation française sur l’immigration. La tête de liste des Républicains (LR) pour les élections européennes du 9 juin critique que la loi actuelle ne permet pas à l’État de contrôler efficacement l’immigration illégale. Il estime que la situation actuelle à la frontière est le résultat direct du manque de contrôle des Français sur leur politique d’immigration. Il insiste sur la nécessité de mettre fin à cette passivité, ce qui, selon lui, est l’objectif de sa visite à Menton.
Malgré un soutien de seulement 7 à 8% dans les sondages, M. Bellamy poursuit sa campagne sur le terrain, préférant les contacts directs avec les électeurs plutôt que les grands rassemblements, qui attirent principalement les partisans convaincus. Après avoir visité des fermes, des ports de pêche le matin et une usine d’armement (où il a fait un tour en véhicule blindé), il a passé la matinée à discuter avec des membres de la Police Aux Frontières (PAF).
Cette rencontre avec la PAF est une opportunité pour lui de poser des questions, mais aussi de délivrer un message politique fort. Bellamy estime qu’il est nécessaire que les Français et les citoyens européens reprennent le contrôle de leurs frontières. Il souligne que les personnes qui traversent illégalement la frontière sont une menace, car elles pourraient être exposées à la radicalisation islamiste.
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