Laurent Jacobelli, représentant du Rassemblement national de la Moselle, fait actuellement l’objet d’une enquête suite à une plainte déposée par son homologue Belkhir Belhaddad du parti Renaissance en octobre. La plainte allègue « insultes et diffamation envers un membre du Parlement ». C’est Jacobelli lui-même qui a révélé l’information à l’Agence France-Presse. Il a fait remarquer que c’est une procédure habituelle en cas de supposée diffamation et que cette situation leur donnera l’opportunité d’établir leur propre conclusion sur l’affaire. Les accusations surviennent après une altercation verbale entre Jacobelli et Belhaddad à la marge d’une visite ministérielle à Hayange en Moselle, il y a environ six mois.
Jacobelli a été mis en examen par une juge d’instruction vendredi dernier lors d’une audience régulière, en confirmant une information parue dans le Républicain lorrain. Avec l’aide de son avocat, il a exposé sa version des événements et prévoit d’envoyer davantage de conclusions. En fonction des résultats, l’affaire pourrait être classée ou poussée plus loin.
Le vendredi 13 octobre 2023, Jacobelli a insulté son collègue du parti Renaissance, Belhaddad, qui est d’origine algérienne. En plein débat, il a qualifié Belhaddad de « racaille » sous l’oeil d’une caméra de journaliste du Républicain lorrain. Ce même jour, le journal local a pu saisir une partie de l’altercation. Jacobelli, entouré de journalistes et de politiciens locaux, avait dit à Belhaddad de rester poli et qu’il sèmerait le chaos chez lui.
Un peu plus tard, une référence a été faite à Charlotte Leduc, députée de Moselle et membre du groupe LFI, en demandant « Comment va Madame Leduc ? Comment se porte le Hamas ? » Ceci a eu lieu quelques jours après l’attaque du Hamas en Israël. Laurent Jacobelli a été accusé de propos inexcusables et racistes par M. Belhaddad, qui a porté plainte à cet effet. Cette accusation, selon lui, est une première étape vers la justice, bien que l’innocence du député Jacobelli reste présumée. Belhaddad a qualifié l’acte de caractérisé et il considère des comportements comme ceux de Jacobelli comme des catalyseurs des divisions sociétales et de l’explosion des tensions. Il souligne que l’aspect pernicieux de la violence de l’extrême droite est toujours présent.
Il y a deux mois, Belhaddad a été interrogé « très longuement » par le juge d’instruction. Il émet l’espoir que ce genre de comportement, venant surtout d’un représentant de la nation, cesse de se répéter. Selon lui, leur rôle en tant que tels est de donner l’exemple.
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