Gabriel Attal, le Premier ministre, a récemment proposé une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Cette proposition est cependant critiquée par Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Elle a également indiqué que son syndicat n’envisage pas de signer l’accord proposé par le gouvernement pour un « nouveau pacte du travail », dont la négociation se terminera le 8 avril.
Gabriel Attal souhaite que le système social encourage davantage l’emploi dans le but d’atteindre le plein emploi. Sophie Binet n’approuve pas cette orientation, présentée comme une solution au taux de chômage en hausse depuis un an.
Elle dit que le gouvernement n’a plus d’arguments pour justifier une cinquième réforme contre les chômeurs. De plus, elle souligne une contradiction dans le discours du gouvernement. En effet, en 2022, il avait défendu l’idée d’une assurance-chômage contracyclique, avec des protections qui diminuent lorsque la croissance s’améliore et qui augmentent lorsque la situation économique se détériore.
Sophie Binet souligne que les licenciements ont augmenté ces derniers mois et que le gouvernement insiste sur la nécessité de renforcer les règles d’indemnisation. Elle conteste également l’idée selon laquelle réduire les droits des chômeurs stimulerait la création d’emplois, une idée qu’aucun économiste ne soutient.
Selon le gouvernement, cette réforme favoriserait l’emploi et la prospérité et mettrait l’accent sur l’aide aux chômeurs, notamment à travers le revenu de solidarité actif.
C’est de la pure tromperie, une forme de publicité. Il n’existe pas d’initiatives tangibles visant à soutenir adéquatement ceux qui sont sans emploi. On exhorte les conseillers de France Travail (précédemment Pôle emploi) à focaliser leurs efforts sur la surveillance et les sanctions, plutôt qu’à assister les individus lors de l’élaboration de leurs plans de carrière. Cela provoque une grande détresse parmi les équipes car on leur demande d’effectuer une tâche qui va à l’encontre de leur devoir public de guidance et de soutien.
Cette récente offensive contre l’assurance-chômage a des répercussions sur tous les employés. L’objectif de cette réforme est de pousser les individus à se contenter de n’importe quel travail, encourageant ainsi la prolifération d’emplois précaires. Le gouvernement s’inspire des stratégies de Gerhard Schröder en Allemagne et de Margaret Thatcher au Royaume-Uni.
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