Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux qui n’a jamais eu de rôle officiel chez les Verts, se considère comme un défenseur d’une écologie pragmatique. Face aux critiques fréquentes visant les Verts sur des questions de sécurité et d’autres sujets régaliens, Hurmic se distingue en se déclarant indépendant des positions partisanes des Verts. En tant que maire, il défend une version bordelaise de l’écologie, qui est à la fois émancipée, inventive, humaniste et pragmatique. Cette indépendance, qu’il a toujours cultivée, ne l’empêche pas d’accepter un désaccord avec les positions nationales des Verts, et elle a joué un rôle clé dans son élection en tant que maire de Bordeaux.
Par ailleurs, Hurmic affirme que la sécurité est une de ses priorités, à l’opposé du cliché du maire écolo. Il a exprimé son désir de signer un contrat de sécurité intégrée avec le gouvernement afin de combattre la criminalité au moyen d’une approche globale, incluant la sécurité, la justice, les politiques urbaines et l’éducation. Ce contrat de sécurité intégrée est une proposition du ministère de l’intérieur qui implique des obligations et des engagements réciproques entre le gouvernement et les mairies. Hurmic a exprimé sa volonté de signer un tel contrat il y a environ deux ans, ce qui a pu surprendre certains, étant donné son positionnement écolo. Cependant, il insiste sur le fait qu’il est un partenaire exigeant et qu’il est prêt à prendre des engagements si le gouvernement s’engage également de son côté.
Les propositions que nous avons élaborées avec la préfecture sont sur le bureau du ministre de l’intérieur depuis maintenant six mois. Malgré mes efforts, je n’arrive pas à obtenir de retour, même une négation. Il paraît qu’il faut l’approbation de Thomas Cazenave, un de mes rivaux politiques locaux, qui est également le ministre adjoint chargé des comptes publics. Cependant, ce n’est pas au compétence d’un responsable de l’opposition, qu’il soit ministre, de donner son consentement!
Quant aux détails, quels sont les points de désaccord?
Le principal souci réside dans l’engagement des officiers de policie dans nos territoires. Dès le commencement des débats, j’étais prêt à augmenter le nombre des officiers municipaux à Bordeaux (nous avons actuellement une augmentation de dix postes par an). En retour, j’ai demandé un engagement équivalent de policiers nationaux. Depuis le commencement de mon mandat, nous avons ajouté 140 nouveaux policiers dans la région de la police de Bordeaux, qui va jusqu’à Arcachon, mais ça ne suffit pas.
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