En 2020, Rachida Dati a été élue pour représenter le parti Les Républicains (LR) aux élections municipales. Toutefois, elle a choisi de s’éloigner de LR pour poursuivre une ambition personnelle, ce qui a affaibli sa position selon certains critiques. Dans une interview accordée le jeudi 28 mars au Figaro, le sénateur Francis Szpiner a annoncé son intention de quitter le groupe de droite au Conseil de Paris. Il sera rejoint par une douzaine de Républicains et de centristes qui représentent différents quartiers de Paris, qui formeront un nouveau groupe, « Les Républicains et Centristes – Demain Paris ! ».
Suite à la nomination de Rachida Dati au gouvernement, Catherine Dumas a pris les rênes du groupe Les Républicains, évitant une division immédiate de la droite parisienne. Cependant, l’engagement récent de Dati lors d’un meeting de Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance pour les élections européennes, a engendré de nouvelles tensions internes.
Francis Szpiner, soutenu par Eric Ciotti et Hervé Morin, dirigeants des Républicains et du Nouveau Centre, critique sévèrement le positionnement de Dati. Selon lui, elle mène une campagne contre le candidat LR aux élections européennes alors que ces élections sont cruciales pour la droite. Il rappelle l’importance de la responsabilité et de l’éthique en politique.
Malgré ses critiques, Szpiner déclare ne pas être candidat pour les élections municipales de 2026. Il estime que Dati n’est plus en mesure de représenter ou de construire un rassemblement. Il doute que le consensus puisse se faire autour d’un individu autoproclamé qui ne suscite l’unanimité ni parmi les partisans du président ni au sein des Républicains.
Un sondage récent d’Ipsos a été réalisé pour La Tribune Dimanche, montrant Rachida Dati en première position concernant les intentions de vote au tour initial, même dans le cas d’une candidature concurrente de droite de Francis Szpiner l’homme du Sénat. Sylvain Maillard, qui est à la tête des députés de Renaissance et de la fédération parisienne de ce parti, a indiqué que le parti majoritaire pourrait se rallier derrière un « candidat naturel » pour les élections municipales de Paris en 2026, sans avoir besoin d’une primaire, et n’a pas exclu la possibilité que ce soit Mme Dati. Maillard a expliqué qu’il existe deux options : soit avoir un candidat naturel unique pour leur majorité, soit avoir un vote parmi leur large groupe de partis (Renaissance, MoDem, Horizons) pour un départ fort. Concernant la possibilité d’inclure des membres du parti Les Républicains dans ces primaires, Maillard a mentionné des « interactions régulières », justifiées par le « besoin de changement» face à la gauche qui dirige l’Hôtel de Ville depuis 2001.
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