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MoDem se prépare pour 2027 à Blois

François Bayrou, le leader du Mouvement démocrate (MoDem), n’a pas eu de candidat contre lui pour la présidence du parti depuis une tentative peu fructueuse en 2014 par Alain Maupou, un ancien responsable du parti dans les Bouches-du-Rhône. Bayrou semble de nouveau incontournable, avec une réélection attendue à la présidence du MoDem le samedi 23 mars à Blois, lors du congrès du parti.

Afin de célébrer son succès prévu, Bayrou a réuni de nombreux acteurs influents du gouvernement. Parmi eux se trouvent le Premier ministre Gabriel Attal, d’autres ministres tels que Eric Dupont-Moretti et Stéphane Séjourné, le commissaire européen Thierry Breton, d’anciens ministres Olivier Dussopt et Elisabeth Borne. La Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet de Renaissance également présente, devrait utiliser cette occasion pour réitérer son soutien à deux mesures voulues par le MoDem depuis 2017 : l’incorporation d’une représentation proportionnelle aux élections législatives et l’imposition des super-profits et super-dividendes.

Tous ces facteurs renforcent la capacité de François Bayrou et de son parti à revendiquer une place centrale dans la coalition gouvernementale. Ils se positionnent ainsi comme l’entité la plus capable de rassembler à l’approche de la fin du mandat présidentiel d’Emmanuel Macron. Les tensions entre différentes factions ont déjà commencé.

Marc Fesneau, le ministre français de l’agriculture et le leader du MoDem, a déclaré que l’un des objectifs du congrès est d’élargir le paysage politique pour éviter le spectre d’une lutte entre la droite et la gauche en 2027, avec la possibilité réelle que Marine Le Pen accède au pouvoir. Cependant, malgré la façade d’unité, les conflits internes ont déjà débuté. Le centenaire du centrisme célébré lors du congrès blaisois peut être interprété en termes de rivalité avec Renaissance, un parti qui se positionne comme loyale à Emmanuel Macron, d’après Jean-Louis Bourlanges, député (MoDem) des Hauts-de-Seine. Selon lui, le MoDem serait le successeur légitime du Parti démocrate populaire, fondé en 1924 et honoré à Blois par une exposition. Richard Ramos, député (MoDem) du Loiret, a affirmé que « Emmanuel Macron nous a offert un cadeau avec ce nouveau gouvernement. Il a décidé que Attal devrait devenir un homme de droite et que la majorité des ministres seraient parisiens et de droite. Cela signifie la fin de Renaissance, et Bayrou reste le seul centriste reconnu comme tel. » Le reste de l’article est accessible uniquement aux abonnés et représente 60,35% du texte total.

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