Mercredi 20 mars, les écologistes de l’assemblée régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes ont officiellement mis en place « l’observatoire du wauquisme », un système innovant de collecte d’informations et d’évaluation de la politique de Laurent Wauquiez, président (Les Républicains, LR) de la deuxième plus grande région de France, qui a des aspirations nationales. En effet, le 1er octobre 2023, il avait exprimé son souhait de mener la droite vers une victoire majeure lors de l’élection présidentielle de 2027.
« Laurent Wauquiez utilise la région comme un terrain d’expérimentation qui pourrait exemplifier sa candidature à la présidence. Par conséquent, nous jugeons essentiel de rassembler autant d’informations que possible sur ses décisions et ses propos, d’une manière quasi universitaire, pour mieux comprendre ce qui nous attend », explique Benjamin Joyeux, conseiller régional de Haute-Savoie (Les Ecologistes). Selon lui, l’initiative a pour but « d’examiner une idéologie droitière émergente qui se rapproche dangereusement de l’extrême droite, s’éloignant complètement des grandes figures de la droite républicaine comme Jacques Chirac, Alain Juppé ou Jacques Barrot ».
L’observatoire se manifeste par une section sur le site web du groupe écologiste, subdivisée en plusieurs thèmes : la démocratie, l’Europe, les lycées, le clientélisme, la famille. Cette liste pourrait s’étendre. Ouvert aux élus et à tous les citoyens, le système offre la possibilité de partager des contributions de diverses sources et de « protéger ceux qui souhaitent rester anonymes », souligne M. Joyeux.
Chaque chapitre met en lumière l’historique des décisions majoritaires, présenté par le groupement écologiste. Selon Véronique Vermorel, conseillère régionale écologiste de l’Isère, l’objectif est de scruter chaque sujet en collectionnant un maximum de détails. En examinant toutes les décisions concernant les lycées, une fixation sur la sécurité semble prédominer sur toutes les autres priorités. Elle déclare que tout le budget est consacré à la vidéosurveillance, aux portiques de sécurité et aux équipes de surveillance, laissant de côté la santé ou l’état des infrastructures. Le soutien pour les initiatives pédagogiques est choisi uniquement à travers le prisme patriotique.
Le même scénario est observé dans le secteur agricole, où les concepts de « simplification » et « d’abandon du soutien à l’agriculture biologique » masquent la défense d’un unique modèle agricole, favorisant l’agriculture intensive et l’endettement excessif. Lors de la prochaine réunion du conseil régional prévue pour le jeudi 21 mars, il est prévu de mettre fin à toutes les aides à la construction d’éoliennes. Véronique Vermorel voit cela comme la fin de la diversité énergétique et dénonce une thématique reprise par l’extrême droite.
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