Christophe Gomart, un ex-chef du renseignement militaire et des forces spéciales, va tenir la troisième position sur la liste des candidats du parti Les Républicains (LR) pour les élections européennes du 9 juin. Cette annonce a été faite par le leader du parti, Eric Ciotti, le mardi 19 mars. Selon Ciotti, avoir Gomart avec son expérience et son savoir-faire est un net avantage en ces temps de conflits à la périphérie de l’Europe. Cependant, il a aussi averti l’ancien parachutiste des risques associés à l’entrée en politique. Gomart se rangera derrière François-Xavier Bellamy, dont la popularité semble stagner à environ 7% selon les sondages. Pour sa part, Gomart a déclaré sa foi en l’engagement et a rappelé qu’il a servi son pays pendant 36 ans. Gomart, qui est un habitué des plateaux de télévision, prendra la parole le samedi lors du premier rassemblement de la droite, qui aura lieu à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Il jouera un rôle crucial dans cette campagne européenne marquée par le soutien à l’Ukraine contre la Russie de Poutine.
Lorsqu’il a été questionné à propos des commentaires récents d’Emmanuel Macron concernant l’Ukraine, M. Gomart a paraphrasé les mots de Donald Tusk, le président polonais, qui avait déclaré: « Pour une véritable solidarité envers l’Ukraine, moins de paroles et plus de balles». Âgé de 64 ans et originaire de Saint-Cyr, Gomart a été choisi pour répondre au souhait de la droite de nommer une personne de l’ordre souverain aux trois premières places de la liste, surtout après l’agricultrice Céline Imart a été désignée comme la numéro deux.
De 2008 à 2011, M. Gomart a été en charge de la coordination nationale du renseignement à l’Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avant de prendre la tête du renseignement militaire en 2013. Il a quitté l’armée en 2017 pour rejoindre le groupe immobilier Unibail-Rodamco-Westfield, où il a pris le poste de directeur de la sécurité et de l’ingénierie.
Laisser un commentaire