Olivier Véran, l’ex-ministre de la santé et neurologue de profession, a annoncé qu’il envisage de se lancer dans la médecine esthétique. Il a déclaré mardi 19 mars à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il pratiquera la médecine esthétique un jour par semaine. Il a confirmé cette information, initialement rapportée par le journal Le Figaro.
M. Véran, qui a réintégré son poste de député après sa démission du gouvernement, exercera sa nouvelle spécialité à la clinique des Champs-Elysées. Pour poursuivre sa formation, il s’est inscrit à l’université de Créteil. Il a déclaré à l’AFP qu’il lui semblait très complexe de continuer en neurologie à l’hôpital universitaire, car non seulement la discipline a beaucoup évolué thérapeutiquement mais aussi parce que son statut d’ex-ministre interférait avec sa relation avec les patients.
Selon Véran, environ 15 % des adultes français font appel à des soins esthétiques, ce qui, selon lui, ne devrait pas être dénigré. Il souligne que de nombreux Français souffrent, que ce soit à cause de cicatrices faciales, de vieillissement accéléré dû à la ménopause ou de perte précoce de cheveux.
Le parlementaire de l’Isère et membre du groupe Renaissance révèle volontairement son implication dans deux associations. La première, Ladies System Defense, offre de la formation en autodéfense pour les femmes et la deuxième, RoseUp, soutient les femmes touchées par le cancer du sein dans leur rétablissement post-cancer. Cependant, il affirme vigoureusement qu’il demeure actif en tant que député et n’a point abandonné le domaine politique. Il envisage par conséquent de créer un « Guide du routard » pour les villes dominées par l’extrême droite, suite à ses visites dans plusieurs de ces villes. Il exprime la nécessité de revisiter le programme, les idées et le danger que pose l’extrême droite.
Cette annonce de réorientation a suscité des réactions au sein de la communauté médicale. Jérôme Marty, président du syndicat des médecins UFML, a critiqué cette décision sur RMC, notant la pénurie de neurologues, la crise sanitaire actuelle, les patients qui attendent des mois pour obtenir des rendez-vous, et attribuant ces problèmes à la politique menée par M. Véran. Il a exhorté l’homme politique à demeurer fidèle à sa profession.
Dans un ton sarcastique, le syndicaliste poursuit en insinuant que M. Véran ne chercherait pas à monétiser sa profession. Il spécula que celui-ci exercera peut-être en hôpital, offrant ses services à des patients démunis, soit en travaillant sans excès de frais (secteur 1), soit en tant que salarié.
« Scandalous! », exclaimed Christophe Prudhomme, spokesperson for the Association of Emergency Doctors in France, in response on X. Rather than training in aesthetic medicine, [Olivier] Veran could have used the same time to refresh his skills in his specialty », he stated. For the doctor and socialist senator Bernard Jomier, « a former minister can no longer be entirely free in their choice. Switching from neurology to aesthetic medicine carries implications, specifically those of financial choice. What a devastating message », he wrote on X.
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