Le Polémiste de 63 ans, obsédé par l'immigration et l'Islam, tiendra son premier véritable meeting de campagne dimanche après-midi au Zénith de Paris.
Sujets couverts
Le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour annoncera sa candidature aux présidentielles mardi 30 novembre dans une vidéo.
Eric Zemmour : aux présidentielles ce mardi midi
Pas d’attente supplémentaire. L’entourage de Zemmour a annoncé que « un message aux Français sera diffusé sur nos réseaux sociaux ». Il sera ensuite l’invité du journal télévisé de 20h sur TF1.
J’ai un message pour vous.
C’est maintenant sur ma chaîne YouTube :
➡️https://t.co/5hgjxrVr24— Eric Zemmour (@ZemmourEric) November 30, 2021
Le journaliste de 63 ans, obsédé par l’immigration et l’Islam, tiendra son premier véritable meeting de campagne dimanche après-midi au Zénith de Paris.
Il n’est certainement pas le candidat le plus populaire de ces derniers temps, comme en témoignent les nombreuses controverses que sa pré-campagne a suscitées. La CGT, Solidaires et des militants antifascistes ont déjà promis une manifestation pour faire « taire Zemmour » à 13 h dans la capitale.
« N’est pas le meilleur moment » pour Eric Zemmour
Eric Zemmour, condamné à deux reprises par le passé pour incitation à la haine raciale, vise à rassembler les électeurs de droite et d’extrême droite.
Certes, comme l’a dit Stanislas Rigault – leader du mouvement des jeunes du candidat – sur BFMTV, ce « n’est pas le meilleur moment ». Surtout après son joli doigt du milieu à Marseille.
En effet, lors d’une visite de la ville la semaine dernière, le candidat a qualifié Marseille d’ « anti-exemple », une ville « désintégrée par l’immigration ».
« Si nous ne faisons rien, la France entière sera comme Marseille, une ville submergée par l’immigration et en partie islamisée ».
A la sortie d’un restaurant, une femme s’est approchée de la voiture du polémiste, pour lui montrer son majeur. Zemmour a ensuite fait de même, ajoutant « Et très profondément… », entouré des rires de son entourage.
A flipping bad way to launch a presidential campaign.
« The presidential campaign of far-right French TV pundit Eric Zemmour looks like it’s becoming unhinged even before it officially starts. »https://t.co/VKF0aPLuXR pic.twitter.com/4vz75GYG1Y
— Marc A. Ross (@marcaross) November 29, 2021
Un geste « fort inélégant », a-t-il convenu le lendemain.
En outre, des manifestations antifascistes ont eu lieu dans la ville où il devait se produire, et plusieurs de ses discours ont été déplacés ou annulés en raison du trop grand nombre de protestations.
Racisme et anti-islamisme
Les partisans de Zemmour, en revanche, se targuent d’avoir déjà influencé les thèmes de la campagne, notamment la lutte contre l’immigration et la critique de l’islam, une civilisation que Zemmour considère comme « incompatible avec les principes de la France ».
Son projet de programme promet :
- Un référendum sur l’immigration
- L’abolition du droit au regroupement familial
- L’interdiction de porter un nom d’origine étrangère
Des propositions qui ont suscité la polémique en France.
Des controverses qui se sont multipliées pendant sa pré-campagne. Surtout lorsque l’ex-éditorialiste a pointé une arme à feu sur des journalistes lors d’une visite à un salon sur la sécurité.
Il a aussi suscité beaucoup d’indignation en soutenant la théorie du complot du « grand remplacement » de la population européenne par des immigrants non européens. Sans parler de ses déclarations sur Pétain, qui selon lui – contrairement aux études des historiens – a « sauvé les juifs de France » pendant la Seconde Guerre mondiale.
En plus de tout cela, il y a des allégations d’agression sexuelle de la part de plusieurs femmes.
Problèmes pour la campagne
L’un des nombreux défis de Zemmour sera de réunir les 500 parrainages d’élus nécessaires à une candidature à la présidentielle. Son camp assure s’appuyer sur 250 à 300 promesses de parrainages.
Il devra également collecter des dons pour sa campagne, alors qu’il a déjà enregistré des pertes. Le financier Charles Gave a retiré son soutien (d’une valeur de 300 000 euros).
Sa rivale, Marine Le Pen (RN), a clairement souligné sa différence en critiquant la « radicalité déplacée » du polémiste, dont elle juge qu’il n’a pas fait « sa mue » en candidat, et espère qu’il la « recentre ».
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