La gauche et la droite ont aussi critiqué une « injustice » : le fait que le revenu individuel, et non familial, ait été pris en compte pour le versement de la prime.
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« L’indemnité inflation » de 100 euros pour les Français payés moins de 2 000 euros par mois a été définitivement validée par le Parlement, malgré de nombreuses réserves.
« Indemnité inflation » adoptée : distribuée à partir de décembre
L’allocation de 100 euros pour faire face à la hausse du prix de l’essence et de l’énergie a été définitivement approuvée par le Parlement mercredi 24 novembre. 38 millions de personnes recevront cette somme, annoncée par Jean Castex en octobre.
Cette indemnité sera versée aux salariés, indépendants, retraités, chômeurs, allocataires des minima sociaux et encore étudiants boursiers percevant moins de 2 000 euros net mensuels.
Le bon sera payé en une seule fois et automatiquement, par les employeurs aux employés, à partir de fin décembre. Il est clair que les employeurs seront ensuite remboursés par l’État.
Début 2022, elle sera ensuite versée aux autres catégories, sans qu’aucun transfert ne soit nécessaire.
Réserves au Parlement de droite et de gauche
Le projet de loi contenant cette mesure, connu sous le nom de loi de « fin de gestion », a été adopté par 29 voix contre 12.
Beaucoup, y compris les députés LFI, considèrent l’allocation d’inflation comme une « maigre étrenne ». D’autres, cependant, ne sont pas d’accord : parmi eux, la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher, qui l’a salué comme « une mesure simple, rapide, efficace » face à la hausse des prix, notamment de l’énergie.
Cependant, de nombreuses voix se sont élevées contre ce projet.
La gauche a critiqué une mesure « éphémère et mal ciblée », « une goutte d’eau dans un baril de pétrole ».
D’ailleurs, Emmanuel Macron a été accusé de faire tout cela à l’approche de l’élection présidentielle.
Mathilde Panot, chef de file des députés LFI, a accusé l’actuel chef de l’État de vouloir « se départir de l’étiquette de président des riches » et « sort le carnet de chèques en bois » pour obtenir plus de votes. Elle a ensuite défendu sans succès une motion de rejet préalable.
Mais elle n’est pas la seule à penser ainsi. Marie-Christine Dalloz, pour le groupe LR, a souligné que « l’urgence » de la mesure, c’est celui du « temps de la campagne ». Elle a stiméque l’exécutif cherche à « éviter une reprise de la contestation » dans la veine des gilets jaunes, quitte à accroître le niveau de la dette du pays.
La gauche et la droite ont aussi critiqué une « injustice » : le fait que le revenu individuel, et non familial, ait été pris en compte pour le versement de la prime.
Cela signifie qu’une mère célibataire percevant 2 050 euros mensuels ne touchera pas l’indemnité, à l’inverse d’une salariée à 1 900 euros, en couple avec une personne à la rémunération bien supérieure par exemple.
La contre-réponse du Sénat
Le Sénat avait précédemment rejeté ce budget rectificatif.
La Haute assemblée avait voté la « question préalable » proposée par le rapporteur général du Budget Jean-François Husson (LR), qui avait conduit au rejet du texte sans examen des articles.
Les sénateurs avaient proposé un autre système, plus ciblé. Il s’agissait d’une majoration exceptionnelle de 150 euros de la prime d’activité et une allocation exceptionnelle de 150 euros pour les bénéficiaires de minima sociaux et de prestations sociales.
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