Étant donné que certains candidats bénéficient d'une grande popularité à cause des médias, il est normal de se demander si ces moyens de communication ont une véritable incidence sur l'envolée au sondage de certains candidats à la Présidence 2022.
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Étant donné que certains candidats bénéficient d’une grande popularité à cause des médias, il est normal de se demander si ces moyens de communication ont une véritable incidence sur l’envolée au sondage de certains candidats à la Présidence 2022.
Sondage présidence 2022 : montée de Zemmour
Eric Zemmour est un candidat polémiste et écrivain d’extrême droite pas encore déclaré à la Présidence 2022. Même s’il ne l’est pas encore, il est tout de même très populaire au niveau des électeurs. De nombreux candidats affirment que ceci se justifie par l’engouement que les médias ont pour lui.
L’eurodéputé du RN Jean-Paul Garraud déclare que plus les médias s’attarderont plus il deviendra populaire. L’entourage du candidat Zemmour explique que c’est grâce aux médias qu’il est devenu aussi populaire. Par contre, parmi les équipes de rédaction certains seraient d’accord qu’ils en ont un peu trop fait lorsqu’il s’agit de parler du candidat Zemmour.
Par ailleurs, les instituts estiment que c’est parce qu’il est autant présent dans les médias que sa candidature est testée. Mathieu Gallard, directeur des recherches à l’institut Ipsos affirme que si ce n’était pas le cas, ils ne l’auraient en aucun intégré dans les sondages. Mais la bonne question à se poser est de savoir si les médias sont complètement responsables de la cote du candidat Zemmour dans les sondages de la Présidence 2022.
Les médias influencent la cote des candidats à la Présidence 2022 ?
Les médias n’ont pas réellement d’influence sur la popularité que peut rencontrer un candidat à la Présidence 2022. Ces derniers sont juste considérés comme des « caisses de résonance ». En effet, ce n’est pas parce qu’on parle beaucoup d’un candidat qu’il monte nécessairement dans les sondages. Il faut comprendre que tout dépend des sujets que peuvent aborder ces candidats.
Par exemple, c’est parce que de nombreuses personnes sont plus intéressées par les questions liées à l’immigration, à la sécurité et à la personnalité d’Eric Zemmour que ce dernier est devenu très populaire. Comprendre la réelle influence des médias dans les sondages intéresse depuis longtemps plusieurs chercheurs. Les investigations pour répondre à cette problématique ont commencé depuis les années 1940 aux États-Unis.
Selon Christian Delporte, l’enquête en France est entièrement axée sur le vote Lecanuet. Il s’agit d’un candidat à l’élection présidentielle de 1965 pour le MRP (Mouvement républicain populaire). Il était sénateur de Seine-Maritime. Ce dernier part d’un score de 2 % et finit à 15 %. Dans le temps, ce score a été expliqué par le fait qu’il est bien passé à la télévision. Mais force est de constater qu’il a eu le plus de voix dans les zones où il n’existait pas de télévision.
Les électeurs ne sont pas dupes
Christian Delporte affirme qu’il est nécessaire de garder en tête que l’électeur est un être social qui n’a pas seulement des échanges avec les médias, mais aussi avec les personnes extérieures. L’électeur ne va pas suivre sans réfléchir les propos des médias. C’est un être doté de raison. Le sociologue Vincent Tiberj parle de « mécanismes de résistance ».
Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis est convaincu que les médias classiques ne sont pas des « dieux » de la campagne. Il y a tout de même les autres moyens de communication qui peuvent influer sur la décision des électeurs. On parle des meetings, des porte-à-porte et aussi des réseaux sociaux. L’élu affirme que le premier média avec une influence sur les sondages, c’est chaque candidat aux élections. En effet, c’est la façon dont vous parlez de vos idéaux qui influent sur les votes.
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