La perquisition est liée à des signalements et plaintes des 3 syndicats de magistrats et de l'association Anticor contre Éric Dupont-Moretti.
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Trois syndicats de magistrats, tels que Union syndicale des magistrats, Syndicats de la magistrature, Unité magistrats SNM FO et l’association Anticor accusent le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti pour d’éventuels conflits d’intérêt entre son action de ministre de la justice et ses anciennes fonctions d’avocat.
Une vingtaine de gendarmes de la section de recherche de Paris, avec des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) mènent depuis ce jeudi 1er juillet vers 9 heures une perquisition dans les locaux du ministère de la justice, place Vendôme.
Éric Dupont-Moretti assiste à la perquisition
Éric Dupont-Moretti est sur place et assiste à la perquisition de son bureau. «Le Garde des sceaux est serein face à cette procédure pour laquelle il a toujours dit avoir exclusivement suivi les recommandations de ses services composés de magistrats», affirme son entourage, qui s’étonne par ailleurs du caractère tardif de cette perquisition, un ans après les faits.
«J’en ai rien à craindre, je suis totalement serein», avait affirmé Éric Dupont-Moretti après l’annonce de l’ouverture de l’information judiciaire menée par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République, le moi janvier.
Objectif de la perquisition visant le garde des sceaux
Cette perquisition s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte en janvier 2020, érigée par la Cour de justice de la République (CJR), la seule juridiction habilitée à juger des ministres, visant le garde des Sceaux pour soupçon de «prise illégale d’intérêt». La perquisition du cabinet du ministre a duré la quasi-totalité de la journée.
Les trois syndicats de magistrats, ainsi que l’association Anticor lui reprochent notamment d’avoir lancé en septembre 2020 des poursuites administratives contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui ont participé à une enquête préliminaire visant à identifier la taupe qui aurait informé Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu’ils étaient sur écoute.
La perquisition est liée à des signalements et plaintes des 3 syndicats de magistrats et de l’association Anticor contre Éric Dupont-Moretti. Selon le Canard enchaîné, le Garde des Sceaux devrait être prochainement convoqué par les magistrats de la CJR. Le premier ministre, Jean Castex, a lui déjà été entendu le 7 juin dans l’affaire des fadettes, en tant que témoin.
Éric Dupont-Moretti a lancé une procédure administrative
À peine nommé ministre de la justice, Éric Dupont-Moretti avait lancé une procédure administrative contre le juge en question, car il avait été choqué par les méthodes du magistrats dans un dossier où lui défendait, comme avocat, un policier soupçonné de corruption. Il avait critiqué les méthodes de « cow-boy » du juge, qui s’était exprimé à la télévision sur cette affaire après son départ forcé de son poste.
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