La «commission indépendante» pour proposer une «réécriture» du très contesté article 24 est critiquée par les députés LREM.
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L’annonce jeudi 26 novembre au soir par le premier ministre de l’installation d’une commission indépendante visant à réécrire le très polémique article 24 de la proposition de loi «sécurité globale» enflamme le groupe LREM de l’Assemblée nationale, qui refuse d’être relégué à un rôle subalterne.
La majorité parlementaire a décidé lundi 30 novembre une « réécriture totale » de l’article 24 de la proposition de loi sur la «sécurité globale» afin de «lever les doutes» qui n’ont cessé de s’intensifier ces derniers jours jusqu’à provoquer une crise politique majeure.
Castaner: » Liberté de la presse et protéger les forces de l’ordre «
« Cette proposition de loi est le fruit de deux années de travail. Les incompréhensions suscitées par l’article 24 nécessitent de prendre le temps d’aborder une nouvelle fois cela avec vous. Cet article poursuit deux objectifs : mieux protéger les forces de l’ordre. Et le second, de préserver sans aucune réserve la liberté de la presse, qu’ils s’agissent de professionnels ou de citoyens qui diffusent des images d’intervention », a assuré Christophe Castaner. « Nous considérons aujourd’hui nécessaire de clarifier le dispositif adopté en première lecture. Nous allons proposer une nouvelle écriture complète de l’article 24. Trop de questions subsistent », a-t-il concédé devant les caméras.
Macron en colère
Emmanuel Macron a reçu ce midi le Premier ministre, Jean Castex, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, ou encore les présidents des groupes de la majorité à l’Assemblée, Christophe Castaner (LREM), Patrick Mignola (MoDem), Olivier Becht (Agir). Lors de cette réunion, le président a fait part de sa colère.
130 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, 500 000 selon les organisateurs, ont défilé samedi dans une centaine de villes de France contre le texte de loi « sécurité globale » et les violences policières.
Réecriture de l’article 24
Emmanuel Macron et ses partisans ont décidé de revoir leur copie. L’article 24 de la proposition de loi, qui cristallise les critiques, sera entièrement réécrit, ont annoncé lundi 30 novembre les présidents des groupes de la majorité à l’Assemblée nationale. « Ce n’est ni un retrait ni une suspension mais une réécriture totale du texte », afin de lever les « incompréhensions et les doutes », a annoncé le patron des députés La République en marche (LRM), Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse, entouré de ses homologues du MoDem Patrick Mignola et du groupe Agir Olivier Becht.
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