En échange du sauvetage d’Air France, Paris a annoncé qu’il imposerait l’annulation d’une partie des vols intérieurs courts, pour des raisons écologiques.
Si elle veut être sauvée par l’État, la compagnie aérienne nationale française Air France devra accepter de supprimer de son offre tous les vols intérieurs trop courts, pour des raisons écologiques. Et les autres compagnies qui opèrent sur le territoire de la nation européenne devront aussi s’adapter.
Gouvernement : » Empêcher la reprise des vols intérieurs »
C’est le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbar qui a annoncé le changement – et ce n’est pas rien – dans une interview accordée à la chaîne Rtl. « Dans le cadre du plan de sauvetage – a expliqué le membre du gouvernement de Paris – nous demanderons que soient remplies certaines conditions environnementales. Parmi celles-ci, le fait que soient éliminés les trajets courts sur le territoire national, notamment à destination et en provenance de l’aéroport parisien d’Orly ».
? @Djebbari_JB, secrétaire d’État aux #transports : « Nous prendrons un arrêté qui empêchera que les compagnies aériennes reprennent les lignes régionales qu’@airfrance devra fermer » #RTLMatin @BSportouch pic.twitter.com/rylODGPDXP
— RTL France (@RTLFrance) June 22, 2020
Dans le viseur du gouvernement français, il y a notamment tous les vols « pour lesquels il existe une alternative ferroviaire » permettant d’effectuer le voyage « en moins de deux heures et demie ».Djebbar a en outre ajouté que la mesure ne concernera pas uniquement Air France : on saisira l’occasion pour imposer la règle à toutes les compagnies. « Il n’est évidemment pas imaginable – il a précisé le ministre – que dans ce vide on insère autres opérateurs, en particulier ceux low cost. Nous imposerons donc une législation pour des raisons écologiques, qui est évidemment compatible avec le droit européen, afin qu’il n’y ait pas d’effets de distorsion de la concurrence« .
ONG, les critiques au plan de relance économique de la France
De cette façon, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe comptent répondre aux fortes critiques des organisations non gouvernementales au plan de relance économique proposé par la France. Greenpeace, le réseau Réseau action climat, Oxfam, le WWF et l’association France Nature Environnement ont souligné dans un communiqué la faible orientation écologique des mesures adoptées. Leur valeur totale avoisine les 40 milliards d’euros.
« On dépense 15 milliards d’euros pour le secteur aérien – avait dénoncé Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France – dont 7 milliards pour Air France-Klm. Encore 8 milliards pour l’automobile. Et seulement 60 millions pour les vélos. Zéro enfin pour le transport ferroviaire ». De même, selon le réseau Réseau action climat, « le gouvernement prend une fois de plus des décisions néfastes pour le climat. Il n’accorde pas l’argent nécessaire pour accélérer la transition écologique, réduire les émissions et lutter contre les inégalités sociales ».
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