Lucien Neuwirth est décédé ce mardi 26 novembre à l’âge de 89 ans, selon le quotidien Le Figaro.
Il est mort peu après minuit des suites d’une infection pulmonaire, à l’hôpital Rossini-Sainte-Périne à Paris, a précisé à l’AFP cette dernière, Sophie Huet, également présidente de l’Association des journalistes parlementaires.
Engagé à 16 ans dans la Résistance, longtemps député puis sénateur de droite, Lucien Neuwirth avait réussi, dans la France très conservatrice d’avant 1968, à faire adopter en 1967, contre la majorité de son camp, la loi autorisant la contraception.
Né le 18 mai 1924 à Saint-Etienne, résistant à 16 ans, Lucien Neuwirth avait rejoint les Forces françaises libres. Pendant la guerre, il a été grièvement blessé, puis fait prisonnier.
Adhérent au RPF à la Libération, il commence sa carrière politique comme conseiller municipal puis adjoint au maire de sa ville natale. C’est là qu’en 1957, il fait la connaissance du mouvement Maternité heureuse, qui deviendra le Mouvement français pour le planning familial.
Lors du putsch d’Alger (13 mai 1958), il est porte-parole du Comité de salut public et directeur de Radio Alger. Il est ensuite élu député (UNR, UDR puis RPR) de la Loire de 1958 à 1981.
Victime de la « vague rose », dans la foulée de l’élection de François Mitterrand en 1981, il est élu sénateur RPR de 1983 à 2001, date à laquelle il abandonne tout mandat local.
C’est en décembre 1967, après bien des invectives au Parlement, que sa loi relative à la régulation des naissances, dite « loi Neuwirth », est votée puis promulguée: elle autorise la fabrication et l’importation de contraceptifs, leur vente exclusive en pharmacie sur ordonnance médicale, avec autorisation parentale pour les mineures. Il faudra cependant attendre 1972 pour que les derniers décrets d’application soient pris.
Avec AFP.
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