Claude, une retraitée copropriétaire d’un immeuble dans le 5e arrondissement de Paris, a reçu un courriel de son syndic, Oralia, en février. La correspondance, adressée à tous les copropriétaires, suggérait de louer leur logement pendant les Jeux Olympiques qui auront lieu à Paris. C’était dans le but de générer des revenus supplémentaires grâce à un partenariat exclusif. Cependant, Claude a réagi immédiatement en refusant l’offre.
Oralia est une entité du groupe immobilier Nexity. Ils estimaient qu’il serait judicieux d’offrir aux copropriétaires intéressés une assistance pour mettre à disposition leur logement pendant les Jeux. Cette initiative a été jugée inappropriée par certains comme Claude, qui considérait que le syndic utilise ses informations pour promouvoir une activité sans lien et à leur détriment.
Le partenariat mentionné est avec la conciergerie WeHost, qui est également partenaire d’Airbnb. Leur intention est de sécuriser la location à court terme pendant l’événement sportif. Cela inclut la minimisation des arrivées tardives, la gestion des boîtes à clés, leur retrait après les Jeux et l’affichage multilingue dans les résidences. En bonus, une carte-cadeau Airbnb de 50 euros est offerte aux copropriétaires qui acceptent l’offre. Un geste qui est jugé par certains comme audacieux.
Karine Olivier, directrice générale du service aux clients particuliers chez Nexity, presente leur proposition comme une « alternative de défense » à Airbnb. L’option a été présentée à environ 10 000 copropriétaires dans sept grandes villes françaises, dont Paris, clients des syndics Oralia et Nexity Lamy. WeHost perçoit une commission de 20% sur chaque réservation, fardeau dont 4% revient à Nexity en guise de frais de gestion.
Déjà, six-cent copropriétaires ont rempli le formulaire pour ce service et trois contrats ont été établis. Les conseils de syndics ont généralement bien accueilli la proposition, malgré certains quartiers, comme le Marais à Paris, qui semblent plus résistants, probablement fatigués par Airbnb. Nexity reconnait avoir erreusement contacté des copropriétaires qui n’avaient pas donné leur accord, et prépare actuellement des lettres d’excuses.
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