Rien ne va plus entre Jérémy Ferrari et Franck Dubosc. Mécontent que le scénario de son film ait été retravaillé lui ôtant au passage toute sa verve, le spécialiste de l’humour noir a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.
Il attaque notamment Franck Dubosc et les réalisateurs des Têtes de l’emploi.
Les Têtes de l’emploi, c’était son idée. En avril 2012, Jérémy Ferrari décide d’écrire un long-métrage – dont il souhaitait être l’acteur principal et le réalisateur – sur le chômage. Il rédige le scénario, empreint d’humour noir, avec deux autres auteurs.
Le sujet intéresse JS Productions qui en acquiert les droits mais refuse à Jérémy Ferrari la casquette de réalisateur. La collaboration débute dans de bonnes conditions, mais la situation dégénère rapidement.
Les deux réalisateurs, Franck Magnier et Alexandre Charlot retravaillent le script et Franck Dubosc, intéressé par le premier rôle, accepte la proposition sous réserve que des changements soient apportés au scénario.
Comme le rapporte BFM Business, un nouveau script est transmis à Jérémy Ferrari qui fait part de son « profond désaccord sur la réécriture du texte », désormais trop éloigné « de son projet initial ».
Il souhaitait « réaliser un film social et provocateur » et juge que le résultat s’apparente à « une comédie classique, facile et lissée ».
Jérémy Ferrari abandonne le projet et les deux parties tentent de se mettre d’accord sur un dédommagement financier, en vain.
Lorsqu’il découvre que le tournage des Têtes de l’emploi a commencé, il porte l’affaire en justice et décide d’attaquer tous ceux qui ont touché au scénario : les deux réalisateurs et Franck Dubosc.
Il réclame alors 400 000 euros au titre du préjudice matériel et 200 000 euros pour préjudice moral.
Les juges du tribunal de grande instance de Paris le déboutent concernant le contrat – il s’est de lui-même retiré du projet – mais ne se prononcent pas sur le droit d’auteur. Le long-métrage, sorti en salles le 16 novembre (soit quelques semaines après le jugement), n’avait pas pu être présenté à l’audience.
Jérémy Ferrari ne compte pas s’arrêter là. Comme le rapporte le site d’information, il a décidé de faire appel du jugement.
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.