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6 janvier 2017 14 h 20 min

Jérémy Ferrari a attaqué Franck Dubosc en justice

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Rien ne va plus entre Jérémy Ferrari et Franck Dubosc. Mécontent que le scéna­rio de son film ait été retra­vaillé lui ôtant au passage toute sa verve, le spécia­liste de l’hu­mour noir a décidé de porter l’af­faire devant les tribu­naux.
Il attaque notam­ment Franck Dubosc et les réali­sa­teurs des Têtes de l’em­ploi.

Les Têtes de l’em­ploi, c’était son idée. En avril 2012, Jérémy Ferrari décide d’écrire un long-métrage – dont il souhai­tait être l’ac­teur prin­ci­pal et le réali­sa­teur – sur le chômage. Il rédige le scéna­rio, empreint d’hu­mour noir, avec deux autres auteurs.

Le sujet inté­resse JS Produc­tions qui en acquiert les droits mais refuse à Jérémy Ferrari la casquette de réali­sa­teur. La colla­bo­ra­tion débute dans de bonnes condi­tions, mais la situa­tion dégé­nère rapi­de­ment.
Les deux réali­sa­teurs, Franck Magnier et Alexandre Char­lot retra­vaillent le script et Franck Dubosc, inté­ressé par le premier rôle, accepte la propo­si­tion sous réserve que des chan­ge­ments soient appor­tés au scéna­rio.

Comme le rapporte BFM Busi­ness, un nouveau script est trans­mis à Jérémy Ferrari qui fait part de son « profond désac­cord sur la réécri­ture du texte », désor­mais trop éloi­gné « de son projet initial ».
Il souhai­tait « réali­ser un film social et provo­ca­teur » et juge que le résul­tat s’ap­pa­rente à « une comé­die clas­sique, facile et lissée ».
Jérémy Ferrari aban­donne le projet et les deux parties tentent de se mettre d’ac­cord sur un dédom­ma­ge­ment finan­cier, en vain.

Lorsqu’il découvre que le tour­nage des Têtes de l’em­ploi a commencé, il porte l’af­faire en justice et décide d’at­taquer tous ceux qui ont touché au scéna­rio : les deux réali­sa­teurs et Franck Dubosc.
Il réclame alors 400 000 euros au titre du préju­dice maté­riel et 200 000 euros pour préju­dice moral.

Les juges du tribu­nal de grande instance de Paris le déboutent concer­nant le contrat – il s’est de lui-même retiré du projet – mais ne se prononcent pas sur le droit d’au­teur. Le long-métrage, sorti en salles le 16 novembre (soit quelques semaines après le juge­ment), n’avait pas pu être présenté à l’au­dience.
Jérémy Ferrari ne compte pas s’ar­rê­ter là. Comme le rapporte le site d’in­for­ma­tion, il a décidé de faire appel du juge­ment.