L’UMP court-elle une nouvelle fois après les voix du FN ? Les propos de l’actuel marie de Nice Christian Estrosi quelques jours après ceux de Jean-Marie Le Pen sur les Roms semblent aller dans ce sens…
Le président d’honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, s’en était en effet pris aux Roms vendredi 5 juillet lors d’un déplacement dans la ville de Nice pour soutenir la candidature de la candidate frontiste pour les municipales de 2014.
Dimanche, Christian Estrosi, actuel maire de Nice, lui emboîtait le pas déclarant qu’il qu’il comptait « mater » les Roms et les Gens du voyage présents dans la ville.
Des propos dignes « d’un chef de milice »
Il explique avoir un « mode d’emploi » pour arriver à ses fins. « La première chose que je fais, c’est de vous mettre des caméras partout, pour surveiller vos faits et gestes. On va noter ceux qui rentrent, sortent, à quelle minute, à quel moment et ce que vous allez faire partout, dans la ville, dans la métropole« , a-t-il indiqué lors d’un entretien sur Europe 1.
Mr Estrosi précise la façon dont il va s’y prendre pour « mater » ceux qu’il qualifient de « délinquants » : « Je vais relever les plaques d’immatriculation les unes après les autres. Je fais un référé devant tribunal à titre conservatoire pour pouvoir saisir les véhicules, vous savez ces belles et grosses voitures avec lesquels ils tirent leurs belles et grosses caravanes pour lesquelles les Français, il faudrait parfois toute une vie pour pouvoir se payer les mêmes« .
L’un des porte-parole du Parti socialiste, Eduardo Rihan-Cypel, a vivement réagit aux propos du maire de Nice, estimant qu’ils étaient « totalement inqualifiables« , dénonçant un quasi « appel à des pogroms« , qui ajoute que les propos de Mr Estrosi sont ceux « d’un chef d’une milice et pas d’un élu digne de la République« .
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