Eric Schmidt se rendra à Paris la semaine prochaine pour discuter avec le président de la République, ainsi qu’avec Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti, de la fameuse taxe Google qu’envisageraient de mettre en oeuvre le gouvernement et la presse française.
Après avoir menacé de déréférencer les sites de la presse française de son moteur de recherche, suite à la proposition du gouvernement et des éditeurs de presse de mettre en place une taxe pour avoir le droit d’indexer le contenu des journaux en ligne, Eric Schmidt, pdg de Google, a annoncé qu’il se rendrait la semaine prochaine à Paris pour discuter avec François Hollande, la ministre de la Culture et la ministre du Numérique.
Hollande en arbitre ?
La ministre du Numérique Fleur Pellerin a d’ailleurs un avis divergent à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Fleur Pellerin estime en effet qu’une telle taxe serait un frein à l’innovation de l’industrie du numérique dans le pays et qu’elle obligerait à réviser la législation sur le droit d’auteur. « Je vais suggérer à Google et à la presse d’entamer des négociations (…) pour une durée qui pourrait être de trois mois, et d’essayer de trouver un accord négocié » a déclaré Fleur Pellerin. Selon elle, « les deux parties tirent avantage du trafic croisé » établi par l’indexation des informations.
En revanche, la ministre de la Culture estime quant à elle qu’une taxe Google serait envisageable assez rapidement et même nécessaire. « Parmi les outils qu’il me semble important de pouvoir développer, je pense qu’il y a cette idée de créer un droit voisin pour les éditeurs de presse […] qui me semble extrêmement pertinente » a annoncé la ministre.
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