La tribu de Zo’é en Amazonie est probablement l’un des peuples les plus pacifistes de la planète que l’on ait eu l’occasion de rencontrer.
Cette tribu, que l’on reconnaît au labret en bois qui perce leur menton, a été découverte par des évangélistes au début des années 80. Le plus étonnant est qu’il n’y a aucune autorité, ni hiérarchie pour régler les conflits au sein du groupe.
Les Zo’é ont ensuite lutté contre la destruction forestière et l’exploitation minière de leur terre. Dans les années 1990, ils n’étaient plus qu’une centaine, mais fort heureusement, leur nombre a augmenté aux environs de 200 individus depuis les années 2000. Protégeant leurs traditions et leur culture, la tribu a réussi à vaincre bon nombre de problématiques et perpétue leur vie presque comme avant, malgré leur vulnérabilité.
Ce peuple pacifique reste une curiosité des chercheurs qui ne connaissent que peu de choses sur les zo’é, signifiant nous. La collectivité est essentielle, d’ailleurs le droit de propriété n’existe pas et le partage est tellement inné qu’il n’existe aucun mot pour remercier. Les hommes et les femmes polygames portent le m’berpot, un morceau de bois entre la lèvre inférieure et le menton. Portés par la joie de vivre, ils déciment toutes tensions par des séances de chatouille car rien ne vaut une bonne séance de rire.
Si conflit il y a, et cela est inévitable entre humains, les protagonistes sont alors collés au sol par d’autres membres de la tribu et une femme est alors chargée de les chatouiller sur le ventre. Une fois la partie de rigolade passée, la tension retombe et tout le monde se rabiboche.
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