Suite à la démission de Benoit XVI de ses fonctions au cours du mois de février dernier, un vote est sur le point d’être organisé afin d’élire son successeur ce mardi 12 mars 2013. Ce rituel, appelé conclave se déroule selon les règles de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis édictée en 1996 par Jean Paul II.
C’est au sein de la basilique Saint Pierre que les 115 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans se rassembleront afin de célébrer la dernière messe publique avant la réélection du Pape appelée « Pro Eligendo Papa » (pour l’élection du Pape). Ils se rendront alors à la Chapelle Sixtine, célèbre pour ses fresques de Michel-Ange, Botticelli ou encore Signorelli en lente procession et accompagnés de la litanie des saints, prière d’invocation de l’Eglise de la terre à l’Eglise du ciel.
Ils seront alors enfermés à clef (« cum clave » en latin d’où conclave) entre ces murs jusqu’à élection du nouveau Pape et auront « le droit et le devoir d’élire le Successeur de Pierre, Chef visible de toute l’Église et Serviteur des serviteurs de Dieu, lorsque le siège de Rome devient vacant » (Constitution apostolique Universi Dominici Gregis).
Chaque cardinal prêtera alors serment après la lecture de la formule par le doyen en se nommant individuellement et en s’y engageant la main sur l’Évangile. L’ordre « Extra omnes » (« tous dehors ») sera alors donné et toute personne extérieure au Sacré Collège devra alors sortir pour le scrutin. Un bulletin rectangulaire portant la mention « Eligio in Summum Pontificem » (je choisis comme souverain pontife) est remis à chaque électeur qui devra inscrire le nom de son candidat d’une « écriture autant que possible non reconnaissable ».
Il le pliera, se lèvera et le portera à l’autel de façon visible de tous et le placera dans un calice faisant office d’urne en prononçant : «Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui qui, selon Dieu, je juge devoir être élu», et retournera à sa place.
Une fois que tous les cardinaux auront procédé à leur vote, le premier scrutateur mélangera les bulletins et les comptabilisera en les déposant dans un vase vide. Chaque bulletin sera alors ouvert et révélé par les scrutateurs qui le liront à haute voix à l’assemblée. Pour que le Pape soit élu, il doit obtenir « les deux tiers des suffrages de la totalité des électeurs présents » sans quoi un autre scrutin sera organisé jusqu’à élection définitive du Pape.
Après chaque scrutin, les scrutateurs se chargeront de brûler tous les bulletins de vote et notes prises par les cardinaux et annonceront aux fidèles l’élection (fumée blanche) ou la non élection (fumée noire) du Pape par l’intermédiaire d’une cheminée installée pour l’occasion.
Une telle procédure peut parfois prendre du temps car la majorité des deux tiers des suffrages n’est pas toujours facile à obtenir mais elle a pour but d’assurer un plus large consensus à l’élu.
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Il faut dire que ces explications sont les bienvenue sachant que le conclave est très surveillé, et strict. le monde chrétien est comme même fascinant, et c'est ce qui fait notre histoire, parmi les autres religions.
merci pour toutes ces infos c'est très intéressant. savez-vous par contre comment est choisi le nom du Pape ?
Bonjour Xavier.
Le pape Bergoglio, alias François 1 er, son nom n'est pas choisi au hasard c'est selon des règles bien précises, ou a partir de longues et très longues réflexions entre les cardinaux.