Les éditeurs de presse en ligne auraient reçu le soutien de François Hollande pour une éventuelle taxation du référencement des liens de leur contenu dans le moteur de recherche Google.
Cela fait maintenant près de deux mois que les éditeurs de la presse en ligne demandent à ce que soit mise en place une rémunération sur les liens menant à leurs contenus quand un internaute clique dans le moteur de recherche de Google. Ils estiment en effet que Google s’accaparerait l’essentiel des revenus publicitaires en ligne grâce à leur contenu indexé dans Google Search et Google News.
Dans le même temps, si leur contenu n’était pas indexé et bien référencé dans le moteur de recherche, utilisé par environ 90% des internautes français, cette presse en ligne risquerait de perdre en visibilité et de perdre un trafic non négligeable ces sites web. Ceci explique d’ailleurs la menace faite par Google de les retirer de son index si une telle taxe devait voir le jour.
Le début d’un bras de fer ?
Mais il semblerait que la presse française ait reçu l’appui du président de la République et de sa ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Reçus à l’Elysée mercredi 24 octobre, les représentants de la presse quotidienne régionale auraient reçu le plein soutien de François Hollande, qui d’après un représentant présent sur place, « connaissait bien le dossier et il nous a affirmé qu’il soutiendra l’adoption d’un texte de loi dès janvier 2013« .
Invitée ce matin sur France Inter, la ministre de la Culture et de la Communication a confirmé cette information et a précisé qu’il était « normal que ces grands sites participent au financement de la presse car ils font circuler sur leur réseau des sites de presse. Google est dans un logique de discussion mais le mouvement européen des éditeurs de presse nous permet de ne pas être démunis face à Google« .
Eric Schmidt, pdg de Google, sera reçu par le président de la République ce lundi vers 17 heures. Selon lui, la mise en oeuvre d’une telle rémunération serait un véritable frein à l’innovation et néfaste pour internet. Il avait d’ailleurs précisé que cela allait à l’encontre même de l’architecture du web.
Retrouvez l’interview de la ministre Aurélie Filippetti de ce matin ci-dessous :
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