Les négociateurs de la BRI « ont, tout au long de la nuit, conduit des discussions ayant permis cet heureux dénouement ». Le forcené « a fini par entendre raison ».
Sujets couverts
Lundi 20 décembre, les deux otages, mère et fille, enlevées dans leur magasin à Paris, ont été libérées. L’une a été libérée lundi soir, l’autre mardi matin après une nuit de négociations avec la police. Le ravisseur fou a été arrêté.
Paris : otages libérés après 17 heures
Les deux femmes prises en otage lundi sont enfin libres. Les négociations avec le kidnappeur ont été conclues dans la matinée du mardi 21 décembre.
L’une des deux femmes, qui avaient été enlevées dans leur magasin de la rue d’Aligre, a été libérée lundi soir. Le second a été relâché vers 8 heures ce mardi.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que l’homme avait été arrêté.
Lundi : la zone de la rue d’Aligre a été bouclée et les négociations ont commencé
Lundi 20 décembre, vers 15h30, un homme armé d’une arme blanche a pris deux femmes en otage. Ils étaient enfermés dans leur droguerie située au 21, rue d’Aligre, dans le 12e arrondissement de Paris.
Heureusement, les deux femmes, mère et fille, ont pu appeler leurs proches, qui ont alerté les services d’urgence.
Des policiers et des soldats de la force Sentinelle se sont rapidement rendus sur les lieux, notamment pour isoler le quartier et les points d’accès à la rue. La BRI (Brigade de recherche et d’intervention) a entamé des négociations dès lundi en fin de journée.
Les effectifs de la @prefpolice interviennent sur le secteur d’Aligre à #Paris12 pour une présomption de prise d’otage. Un périmètre de sécurité est établi.
La BRI est sur place.
Évitez le secteur. pic.twitter.com/wFwQyaZ7TT— Préfecture de Police (@prefpolice) December 20, 2021
Cinq riverains ont été hébergés par les services de la mairie de Paris, et le très couru marché d’Aligre a été partiellement inaccessible ce mardi matin.
Les exigences du ravisseur
Peu après son entrée dans le magasin, le ravisseur avait demandé à « parler au ministre de la Justice », Eric Dupond-Moretti.
« A la suite de la prise d’otage dans le XIIe arrondissement, le ministre a évidemment fait savoir aux négociateurs qu’il se tenait à leur disposition », avait répondu l’entourage du garde des Sceaux.
Il a également rencontré, à sa demande, Sylvie Noachovitch, l’avocate de l’ancien jardinier Omar Raddad, condamné en 1994 pour le meurtre d’une riche veuve, Ghislaine Marchal. En effet, l’homme « l’admire beaucoup et pense qu’elle est une excellente avocate », a déclaré une source policière.
« La deuxième victime est saine et sauve »
Les deux otages sont la gérante du magasin « Go Shop » au 21, rue d’Aligre, et sa fille de 23 ans.
Lundi soir, l’homme a proposé aux négociateurs de libérer le plus jeune des otages. Mais la fillette a refusé de lâcher sa mère, qui a donc été libérée la première.
Rue d’Aligre à #Paris12 | Le forcené vient de libérer une des otages, qui est indemne. Les négociations sont toujours en cours par la BRI. pic.twitter.com/VH8IOPCtkR
— Préfecture de Police (@prefpolice) December 20, 2021
Dans la matinée, il y a eu un moment de difficulté : les négociations semblaient être dans une impasse, le kidnappeur ayant l’intention de garder la jeune fille en otage. Mais vers 8 heures du matin, le deuxième otage a finalement été libéré et l’auteur de la capture arrêté sans être blessé.
Les négociateurs de la BRI « ont, tout au long de la nuit, conduit des discussions ayant permis cet heureux dénouement », s’est félicité Didier Lallement ce mardi matin. Le forcené « a fini par entendre raison », a précisé le préfet de police de Paris.
« La deuxième victime est saine et sauve », a fait savoir sur le réseau social Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo.
Immense soulagement, fin de la prise d’otage. L’auteur a été interpellé et la seconde victime est saine et sauve. @EPierreMarie @RichardBouigue @mdelmestre
— Emmanuel Grégoire (@egregoire) December 21, 2021
Mais qui est le ravisseur ?
L’homme de 56 ans, qui souffre de problèmes psychiatriques, était déjà connu de la police pour avoir harcelé un médecin local dans son cabinet, mais n’a jamais été considéré comme dangereux.
Pendant les négociations, il n’a cessé de répéter qu’il avait été empoisonné dans le passé et a demandé à être reconnu comme une victime.
« Il affirme que son médecin l’a empoisonné », a indiqué Franceinfo ce mardi matin.
Une source sur place a confié au Parisien craindre une « rupture de traitement », qui expliquerait son basculement.
Une enquête a été ouverte pour « séquestration » t confiée au commissariat du XIIe arrondissement.
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