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La Colombie dépénalise l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. Il s‘agit d’une décision historique car l’avortement est la quatrième cause de mortalité maternelle dans le pays.
La Cour constitutionnelle de Colombie a approuvé, lundi 21 février, la dépénalisation de l’avortement jusqu’à la 24e semaine de grossesse.
Cependant, elle n’a pas supprimé le crime du code pénal, a déclaré la Cour. Néanmoins, il s’agit d’une décision historique en faveur des droits des femmes dans ce pays. Ils ont accepté la dépénalisation de l’avortement lors d’une session extraordinaire.
Elle l’a emporté par cinq voix pour et quatre contre de la part des magistrats. Il s’agit d’un processus qui traîne depuis des mois en raison des difficultés administratives et des obstacles aux juges mis en place par les groupes anti-avortement. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’avait abordé le débat de fond.
Jusqu’à présent, l’avortement n’était autorisé en Colombie que pour trois motifs. La première est si la santé ou la vie de la mère est en danger.
La seconde, si l’avortement est le résultat d’un viol ou d’un inceste. La troisième, si le fœtus est malformé. Dans tous les autres cas, elle est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans et demi. Il ne s’agit pas d’une suppression du crime d’avortement du code pénal. L’avortement restera punissable à partir de 24 semaines lorsqu’il ne s’agit pas de l’un des trois motifs, comme le demandent les organisations féministes. Ils ont adopté la décision grâce aux votes des magistrats Alberto Rojas, Diana Fajardo et José Fernando Reyes, et du co-juge Julio Andrés Ossa, qui a été choisi pour départager les voix au sein de la Cour.
Les juges Cristina Pardo, Paola Andrea Meneses, Gloria Stella Ortiz et Jorge Enrique Ibáñez ont voté contre, selon les informations de la Cour. Ils ont applaudi la nouvelle devant la Cour constitutionnelle de Bogotá. Une demi-centaine de femmes attendaient, vêtues de leurs écharpes vertes caractéristiques. Ils ont entouré l’organisation féministe Causa Justa, promotrice du procès.
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