Après avoir réussi à s'imposer comme le pays d'Afrique ayant réussi à faire face au virus de manière exemplaire, le Royaume Chérifien se rêve désormais en "Hub" régional de production du précieux sérum pour lutter contre la pandémie.
Dans quelques mois, le Maroc sera en mesure de fabriquer et de mettre en seringue le vaccin anti-covid-19 et d’autres vaccin. L’objectif : couvrir 70% des besoins du royaume et 60% de ceux de l’Afrique d’ici 2025. Après avoir réussi à s’imposer comme le pays d’Afrique ayant réussi à faire face au virus de manière exemplaire, le Royaume Chérifien se rêve désormais en « Hub » régional de production du précieux sérum pour lutter contre la pandémie.
Le Roi du Maroc veut faire de son pays le champion africain de la production de vaccins
Chose promise, chose due. En juillet dernier, le Maroc annonçait la fabrication de ses propres vaccins anti-Covid, lors d’une cérémonie de signature de conventions avec le groupe chinois Sinopharm et le groupe suédois Recipharm, qui a été présidée par le Roi Mohammed VI au palais royal de Fès.Le royaume chérifien passe désormais à l’offensive et intègre le club restreint des producteurs de vaccins anti-Covid. C’est ce qu’a annoncé l’agence de presse marocaine le jeudi 27 janvier. En effet, le Roi du Maroc a donné cette fois-ci le coup d’envoi des travaux de réalisation d’une usine de fabrication de vaccins à Benslimane et qui portera le nom de SENSYO Pharmatech.
Le projet implique toutes les institutions marocaines de tutelle, notamment le Ministère de l’Enseignement Supérieur, celui de la Santé, le Ministère de l’Intérieur, celui de l’Industrie et celui des Finances, en partenariat avec des acteurs internationaux reconnus mondialement dans les domaines de recherche et de développement de technologies de pointe, notamment la société suédoise Recipharm, un des leaders mondiaux de la biotechnologie.
Un chantier stratégique pour l’Afrique
Il est question d’un chantier hautement stratégique pour le pays et le continent, que le souverain chérifien suit de près. Rappelons que le Maroc a été en première ligne sur le sujet des partenariats sud-sud depuis le début de la crise Covid-19, comme en témoigne l’initiative de Mohammed VI avec les présidents sénégalais et ivoirien à travers la création d’un cadre opérationnel commun de gestion de la crise en Afrique. Une initiative qui s’est concrétisée à travers une aide destinée à une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne.
Dans ce même élan, le Maroc amorce un nouveau tournant vers la réalisation de la souveraineté sanitaire, en vue d’assurer les besoins sanitaires du Continent à court et à long terme. Globalement, le projet mobilisera une enveloppe de 400 à 500 millions d’euros.
Produisant plus de 3 millions de doses de vaccin chinois Sinopharm chaque mois, le Maroc augmentera sa capacité de production à environ 5 millions de doses à partir du mois de février 2022, avant de passe à plus de 20 millions de doses par mois à fin 2022.
Grâce à ce projet, l’autosuffisance vaccinale pour le Maroc sera désormais possible, puisque le pays va se transformer dans les 5 années à venir en locomotive du Continent en recherche, développement et production de produits biopharmaceutiques de pointe pour devenir un pôle africain d’innovation biopharmaceutique et vaccinale reconnu mondialement à horizon 2030, grâce à un transfert de savoir-faire massif et en continu. De fait, après avoir réorienté une partie de son tissu industriel au début de la pandémie, mis en place un filet économique et social géant et amorcé des réformes de grande ampleur, le Maroc voit désormais plus loin en ambitionnant de devenir le champion africain de la production de vaccins.
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