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Les États-Unis sont le plus grand contributeur à la pollution plastique dans le monde. C’est ce qu’affirme le rapport publié le 1er décembre par les Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine.
Malgré le fait que la population des États-Unis représente moins de 5 % de la population mondiale, elle a généré environ 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016.
C’est plus du double du montant généré par la Chine (malgré ses 1,3 milliard d’habitants, contre 330 millions d’Américains) et par tous les pays européens réunis.
En moyenne, chaque Américain produit 130 kg de déchets plastiques par an, contre 43 kg pour un Français.
« Nous ne pouvons plus ignorer le rôle des États-Unis dans la crise de la pollution plastique, l’une des menaces environnementales les plus grandes à laquelle nos océans et notre planète font face aujourd’hui », a réagi Christy Leavitt, directrice de la campagne sur les plastiques au sein de l’ONG Oceana.
« Le succès de l’invention miraculeuse du plastique au 20e siècle a aussi produit un déluge de déchets plastiques à l’échelle mondiale, partout où nous regardons », a écrit Margaret Spring, présidente du comité d’experts ayant écrit ce rapport, commandé par le Congrès américain.
En effet, le rapport indique que chaque année, au moins 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans l’océan. C’est comme si un camion poubelle était déversé dans la mer chaque minute.
Il faut également tenir compte du fait que tous les plastiques, même ceux qui sont jetés à terre, atteindront l’océan, par exemple par le biais des rivières.
Au rythme actuel, 53 millions de tonnes de plastique seront déversées dans l’océan d’ici à 2030.
Il est clair que cela est extrêmement dangereux pour l’écosystème marin. Entre autres, des centaines d’espèces risquent de s’empêtrer dans les déchets plastiques ou d’ingérer des microplastiques.
Le rapport recommande l’élaboration d’une stratégie nationale aux États-Unis d’ici à la fin de 2022. Le problème pourrait être résolu de plusieurs manières :
« Il s’agit du rapport le plus complet et accablant sur la pollution plastique jamais publié », a réagi Judith Enk, présidente de l’association Beyond Plastics.
Elle a en effet conduit à une « dépendance accrue aux plastiques à usage unique » en raison des nouvelles exigences d’hygiène. Cela a contribué à une « augmentation de la pollution atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre », selon l’Agence européenne de l’environnement (EEA).
« La pandémie a entraîné une hausse soudaine de la demande mondiale d’équipements de protection individuelle, tels que masques, gants, blouses, désinfectant pour les mains en bouteille, etc. », a-t-elle souligné.
Sans être la pire, la France ne donne pas le meilleur d’elle-même. En effet, moins d’un quart des déchets plastiques produits par les Français chaque année sont recyclés.
Ce chiffre est loin de l’objectif fixé par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) promulguée en 2020, à savoir 100% d’emballages plastiques recyclés d’ici 2025.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.