L'OMS appelle à « utiliser une approche fondée sur le risque pour ajuster en temps utile les mesures relatives aux voyages internationaux ».
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La variante Omicron du Covid-19 apparaît en Europe : elle est jugée « préoccupante » par l’OMS. De plus en plus de pays, et pas seulement en Europe, bloquent leurs frontières aux arrivées de l’étranger.
L’OMS s’inquiète de la nouvelle variante Omicron du Covid-19
Il ne s’agit plus seulement de la cinquième vague dont il faut s’inquiéter. Maintenant, une nouvelle variante du Covid-19 est aussi arrivée en Europe. Celle-ci, surnommée « variante Omicron » par les scientifiques, a été classée vendredi comme « préoccupante » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
On ne sait pas encore à quel point cette variante est dangereuse, mais des chercheurs italiens ont montré qu’elle comporte beaucoup plus de mutations que la variante Delta. Cela conduit à deux considérations différentes :
- « Le virus s’est encore adapté à l’espèce humaine en générant un autre variant »
- « Nous pouvons craindre que ce variant soit au moins aussi contagieux que le Delta ». C’est le signal d’alarme lancé par Olivier Véran dimanche matin.
Dans tous les cas, il faudra une dizaine de jours pour connaître l’efficacité des vaccins contre Omicron.
« Il pourrait y avoir à l’avenir des pics de Covid-19 »
Dans une communication envoyée à ses 194 États membres, l’OMS a déclaré que la probabilité d’une nouvelle propagation potentielle d’Omicron au niveau mondial est élevée.
« Il pourrait y avoir à l’avenir des pics de Covid-19, qui pourraient avoir des conséquences graves, en fonction d’un certain nombre de facteurs, notamment le lieu où ces pics pourraient se produire ».
L’OMS a ensuite appelé à accélérer la couverture vaccinale contre le Covid « aussi rapidement que possible », en particulier parmi les groupes à risque.
8 cas positifs d’Omicron en France
En France, le ministère de la Santé a annoncé l’identification de huit cas possibles de cette nouvelle variante. Le séquençage est en cours, mais l’analyse « peut prendre plusieurs jours », a expliqué le ministère dans un communiqué.
Les huit personnes, qui se trouvaient en Afrique australe au cours des deux dernières semaines, ont été testées positives et ont été mises en quarantaine.
L’Assurance maladie et les Agences régionales de Santé surveillent de près les cas contacts, car désormais, en France, toute personne « contactée » par un cas positif du nouveau variant Covid-19 devra être isolée, quel que soit son statut vaccinal.
Cas en Europe et au-delà
Omicron n’est pas seulement présent en France.
Aux Pays-Bas, 13 cas ont été signalés, tous des passagers qui sont arrivés à Amsterdam en provenance d’Afrique australe vendredi dernier. Des cas ont également été signalés au Danemark et en Allemagne.
En Suisse, un cas « probable » a été annoncé et le Royaume-Uni a enregistré un troisième malade ce dimanche. La Belgique et l’Italie ont aussi détecté la nouvelle variante sur leur territoire.
A l’étranger, les premiers cas ont été détectés au Canada. Les deux patients, placés en isolement à Ottawa, étaient récemment rentrés du Nigeria, en Afrique de l’Ouest.
L’OMS au secours des pays africains : « que les frontières restent ouvertes »
En ce qui concerne la fermeture des frontières, l’OMS appelle à « utiliser une approche fondée sur le risque pour ajuster en temps utile les mesures relatives aux voyages internationaux ».
De nombreux États ont mis en place des restrictions de voyage vers les pays d’Afrique australe.
La France a suspendu les arrivées en provenance du Botswana, de l’Eswatini, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe le 26 novembre. Tout comme ses voisins européens.
Les États-Unis ont fermé leurs frontières aux voyageurs en provenance de huit pays d’Afrique australe.
Israël, cependant, a pris l’option la plus sévère : samedi, il a annoncé que tous les visiteurs étrangers ne seraient pas autorisés à entrer dans le pays pendant quinze jours. Le Japon prévoit également un choix similaire à partir de décembre.
Toutefois, il faut rappeler qu’en Afrique, seuls l’Afrique du Sud et le Botswana ont des cas. L’Afrique du Sud a demandé la levée « immédiate et urgente » des restrictions de voyage. Le Malawi a dénoncé des restrictions de voyage relevant de « l’afrophobie ».
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