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La Nasa lance une mission spatiale digne d’un film : dans un an environ, un vaisseau spatial s’écrasera sur un énorme astéroïde afin de dévier sa trajectoire.
Un énorme astéroïde, de la taille de l’État du Texas, se dirige vers la Terre et la percutera dans les 18 jours. La seule solution consiste à forer dans l’astéroïde, puis à le faire exploser avec une bombe nucléaire placée à l’intérieur.
L’intrigue d’Armageddon ? Oui, mais peut-être qu’en partie c’est aussi sur le point de devenir une réalité.
Le 24 novembre, la Nasa enverra dans l’espace un vaisseau à bord d’une Falcon 9 de SpaceX.
C’est une mission de « défense planétaire » a-t-elle déclaré.
Le vaisseau spatial s’écrasera sur la surface d’un astéroïde pour dévier sa trajectoire.
Pas pour le moment.
Cert, il existe quelque 27 000 astéroïdes connus à proximité de la planète, dont certains sont très gros. Prenons l’exemple de l’astéroïde Bennu : avec ses 500 mètres de diamètre, il est l’un des deux astéroïdes identifiés dans notre système solaire qui présentent le plus grand risque pour la Terre.
Cependant, la Nasa nous rassure : le risque de collision à 2300 n’est que de 0,057 %.
Préparer l’humanité à la menace d’un futur impact d’astéroïde.
Cette expérience de 330 millions de dollars, menée par l’agence spatiale américaine, se prépare à cette éventualité.
« Nous ne voulons pas nous retrouver dans une position où un astéroïde se dirigerait vers la Terre, et où nous devrions tester cette technique pour la première fois », a expliqué Lindley Johnson, du département de Défense planétaire de la Nasa.
La mission DART (Double Asteroid Redirection Test) décollera de Californie à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9 vers 7 h 20 le 24 novembre.
Dix mois plus tard, l’engin spatial atteindra la destination, qui se trouve à 11 millions de kilomètres de la Terre.
Comme le nom de la mission le suggère, il y a deux cibles : Didymos, un gros astéroïde de 780 mètres de diamètre (environ 8 terrains de football), et Dimorphos, la lune qui gravite autour de lui, de 160 mètres de diamètre (un peu plus d’un terrain de football).
Le vaisseau spatial s’écrasera sur cette lune à 24 000 km/h.
Mais « cela ne va pas détruire l’astéroïde, cela va juste lui donner un petit coup », a détaillé Nancy Chabot, du laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins, qui conduit la mission en partenariat avec la Nasa.
L’impact devrait entraîner un rétrécissement « d’environ 1 % » de l’orbite du petit astéroïde autour du grand.
Les scientifiques ne connanasaissent pas encore le pourcentage exact, et c’est ce qu’ils veulent découvrir. Notamment parce que de nombreux facteurs sont encore inconnus : l’angle d’impact, l’aspect de la surface de l’astéroïde, sa composition et sa masse exacte.
L’objectif est donc d’avoir « une idée de la force dont nous aurons besoin pour que cet astéroïde manque la Terre » in si un astéroïde sur une trajectoire de collision avec la Terre est découvert.
C’est ainsi qu’Andy Cheng, de l’université Johns Hopkins, a expliqué la mission.
Un petit satellite a été envoyé avec le vaisseau principal. Lancé dix jours avant l’impact, il utilisera son système de propulsion pour dévier légèrement sa trajectoire. Trois minutes après la collision, il survolera Dimorphos, afin d’observer l’effet du choc, et possiblement le cratère à la surface.
Si le test est concluant, « nous pensons que cette technique pourra faire partie d’une boîte à outils, que nous commençons à remplir, de manière à dévier un astéroïde », a expliqué Lindley Johnson.
« La stratégie est de trouver ces objets non seulement des années, mais des décennies avant tout danger de collision avec la Terre », a-t-il souligné.
D’autres « outils » sont l’utilisation de la force gravitationnelle d’un vaisseau volant à proximité d’un astéroïde pendant une longue période, ou l’utilisation de lasers.
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