« Son maintien en détention est inacceptable. Le journalisme n’est pas un crime », a indiqué un porte-parole de la diplomatie américaine.
Sujets couverts
Le journaliste américain Danny Fenster, arrêté en mai par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, a été condamné à 11 ans de prison. Ce n’est qu’un exemple de la manière dont la junte militaire au pouvoir tente de contrôler l’information, en supprimant la presse en premier lieu.
Birmanie : le journaliste Danny Fenster condamné à 11 ans de prison
Danny Fenster a été arrêté le 24 mai, environ trois mois après le coup d’État militaire, alors qu’il tentait de quitter le pays à l’aéroport international de Rangoon.
Le pays avait déclaré en octobre que 5 636 prisonniers arrêtés pour avoir protesté contre le coup d’État seraient graciés. Toutefois, le journaliste américain ne figurait pas parmi eux.
Aujourd’hui, 12 novembre, il a été condamné à 11 ans de prison, a annoncé son employeur, le média Frontier Myanmar.
Frontier Myanmar s’est dit « profondément déçu de la décision prise aujourd’hui de condamner son rédacteur en chef Danny Fenster à des peines de prison d’une durée totale de 11 ans ».
Frontier Myanmar statement on conviction and sentencing of Danny Fenster
Frontier Myanmar is deeply disappointed at the decision today to convict its Managing Editor, Danny Fenster, on three charges and impose prison sentences totalling 11 years. 1/8
— Frontier Myanmar (@FrontierMM) November 12, 2021
Risque de prison à vie
Il y a trois chefs d’accusation : incitation à la dissidence, association illégale, violation de la loi sur les visas.
Fenster est également accusé, dans le cadre d’une procédure distincte, de terrorisme et de sédition. Il risque la prison à vie pour ces accusations.
« Le journalisme n’est pas un crime »
Le procès s’est déroulé à huis clos dans l’enceinte de la prison d’Insein, où l’homme est détenu avec d’autres prisonniers politiques.
« Son maintien en détention est inacceptable. Le journalisme n’est pas un crime », a indiqué un porte-parole de la diplomatie américaine.
La junte militaire étrangle la presse en Birmanie
La Birmanie a plongé dans la violence après le putsch militaire du 1er février, qui a mis fin à dix ans de démocratie.
Le régime militaire a commencé une répression féroce contre ses opposants. L’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) parle de 1 250 civils tués et de plus de 7 000 arrestations.
La presse est clairement l’une des cibles les plus touchées par la junte, qui tente de renforcer son contrôle sur l’information en restreignant l’accès à l’internet et en annulant les licences des médias.
Laisser un commentaire