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Plusieurs groupes se sont mobilisés au Liban pour protester contre l’enquête sur les explosions de Beyrouth, jusqu’à cinq personnes seraient mortes au cours de la manifestation.
Au moins cinq personnes ont été tuées jeudi 14 octobre, après que des coups de feu ont éclaté au cours d’une manifestation contre l’enquête sur Beyrouth.
Les manifestants demandent la révocation du juge Tarek Bitar, qui tente d’enquêter sur plusieurs anciens ministres soupçonnés de négligence dans l’explosion du port de Beyrouth qui a fait au moins 215 morts.
Les Forces chrétiennes libanaises de droite ont mobilisé leurs partisans mercredi soir après que le Hezbollah et ses alliés ont appelé à la manifestation du 14 octobre contre le juge devant le Palais de justice, situé dans une zone chrétienne.
Les protestations contre le juge chargé d’enquêter sur les explosions sont dues aux mandats d’arrêt visant des ministres et des législateurs du pays.
Le juge chargé de l’enquête, Tarek Bitar, a émis mardi un mandat d’arrêt contre le parlementaire et ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil, membre du mouvement chiite Amal et allié du Hezbollah.
Elle a retiré l’enquête après que Khalil et un autre vice-ministre et ancien ministre d’Amal, Ghazi Zaayter, qu’elle voulait interroger, se soient plaints.
La Cour de cassation libanaise a rejeté les plaintes des politiciens, permettant au juge de reprendre l’enquête. Cela a provoqué le mécontentement du public.
C’est le groupe chiite Hezbollah qui a appelé à ces manifestations. Elle a été rejointe par l’organisation politique chiite modérée libanaise Amal. Ces mouvements demandent la révocation du magistrat Tarek Bitar, qui lie des législateurs et d’anciens ministres à l’enquête pour des négligences présumées ayant conduit à la tragédie. Les deux groupes accusent Bitar de politiser l’enquête, alors que les politiciens continuent de refuser de faire l’objet d’une enquête.
Dans un communiqué, le Premier ministre du pays, Najib Mikati, a appelé au calme et a exhorté la population à « ne pas se laisser entraîner dans des troubles civils« .
L’explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, causée par le stockage non protégé de grandes quantités de nitrate d’ammonium, a fait au moins 215 morts, plus de 6 500 blessés et a dévasté de nombreux quartiers de la capitale.
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