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14 juin 2021 16 h 38 min

Accident dans une centrale nucléaire en Chine, possible fuite radioactive : l’alerte en France

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Accident dans la centrale nucléaire de Taishan en Chine : l'alerte vient de la société qui a construit la centrale mais qui est "tournée" vers les États-Unis

Accident dans une centrale nucléaire en Chine avec possible fuite radioactive et relèvement des seuils de tolérance « suspect » : l’alerte vient de France mais l’historique est par les médias américains. Des médias comme CNN, qui est toujours dans l’actualité comme dans le cas de la centrale en Iran, rapporte que depuis plusieurs jours les autorités de Washington suivent la situation sur ce qui s’est passé dans la centrale nucléaire chinoise de Taishan, Guangdong.

Concernant ce prétendu « accident« , CNN affirme que la société française, propriétaire et partenaire de gestion du site, a parlé d’une « menace radioactive imminente ».

Accident dans une centrale nucléaire en Chine : la France dénonce un sabotage

Il semble également qu’entre la société transalpine et les autorités de Pékin, on en soit arrivé à des plaintes. Pourquoi ? Car selon les médias américains ou le groupe français EDF, qui a participé à la construction de la centrale (gérée par TNPJVC, une joint venture de CGN 70% et EDF 30%), les autorités locales ont relevé les limites autorisées des radiations détectées à l’extérieur de la centrale.

Dans quel but ? Faire en sorte que l’incident ne relève pas de l’accident mais de l’administration normale.

Accident dans une centrale nucléaire en Chine : les accusations françaises retournées aux Etats-Unis

Il s’agit d’une accusation très grave contenue dans une lettre envoyée, on ne sait pas très bien sous quel titre, par la société française Framatome au ministère américain de l’énergie. En tout cas, l’administration Biden, étrange interlocuteur dans une affaire qui devrait être entièrement sino-française, n’a pas parlé de « crise ».

Le groupe a ensuite précisé que certaines de ses équipes travaillent « à évaluer la situation et à proposer des solutions pour résoudre tout problème potentiel lié ». De l’autre côté, la Chine rassure et le fait par le biais de China General Nuclear Power Corp.

Incident dans une centrale nucléaire en Chine, qui nie et parle de « révision »

La société affirme que les indicateurs environnementaux dans et autour de l’usine de Taishan sont normaux. Puis que « l’unité 1 de la centrale de Guangdong fonctionne normalement et l’unité 2 a été reconnectée au réseau la semaine dernière après une révision. » Les unités en question, selon Bloomberg, ont une capacité combinée de 3,3 gigawatts et ont été mises en service en 2018 et 2019. Mais ensuite, que s’est-il passé ? L’un des réacteurs EPR « a connu une augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire ». Pour rappel, le circuit primaire est un circuit étanche qui contient de l’eau sous pression, laquelle s’échauffe dans la cuve du réacteur au contact d’éléments combustibles.

Accident dans une centrale nucléaire en Chine : le « jaune » des gaz rares

Il s’agit notamment de gaz rares comme l’argon, l’hélium, le krypton ou le néon. « La présence de certains gaz rares dans le circuit primaire – précise EDF – est un phénomène connu, étudié et prévu par les procédures de gestion des réacteurs. Mais alors pourquoi s’intéresser aux Etats-Unis et plus encore à une affaire qui, de l’aveu du constructeur français, est un protocole comme dans la norme ? La question des centrales nucléaires et des événements hors de contrôle à l’intérieur ou à proximité de celles-ci est évidemment très sensible. L’impression est que la stratégie de contre-offensive contre le Dragon prévue par le G7 en Cornouailles a déjà pris corps.

Mots clés: Chine

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