Sujets couverts
Les autorités de plusieurs pays ont annoncé que plus de 800 individus sont arrêtés à travers le monde dans un incroyable coup de filet international contre le crime organisé, grâce à l’infiltration d’une messagerie cryptée. Selon FBI, cette gigantesque opération de police a sauvé plus de 100 vies.
La police australienne a déclaré que cette opération a été déclenchée par les polices de plusieurs pays d’Europe, des États-Unis, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, qui ont réussi à décoder en temps réel et cela pendant trois ans, des milliers de communications cryptées au sein de réseaux criminels en tout genre.
Les criminels avaient utilisé les téléphones distribués anonymement par le FBI dans plus de 100 pays, sans se douter que les polices étaient aussi destinataires des 27 millions de messages qu’ils ont envoyés pendant des années grâce à une application créer par FBI, baptiser au nom de “ANoM”.
Les enquêteurs ont transformé l’application de messagerie en un pot de miel destinée à attirer les criminels. Selon la police, plus de 200 individus ont été inculpés rien qu’en Australie, et plus de 800 dans le monde.
Lors d’une conférence de presse ce mardi 8 juin, l’agence européenne de police Europol et le FBI ont révélé que des milliers de téléphones censés permettre aux criminels de passer inaperçu pour organiser leur trafic de drogue, d’armes, de cartels de la drogue, de gangs de motards criminels, de syndicats du crime voire des projets d’assassinats.
En plus d’obtenir la capacité de crypter des messages en temps réel, les enquêteurs sont parvenus a encourager des malfaiteurs à recourir à des téléphones cryptés équipés d’ANoM.
Dans plus de 90 pays l’application “ANoM” s’est disséminée. Elle était installée, sur plus de 10 000 appareils mobiles, privés de toutes fonctionnalités. Pas d’email, pas d’appel pas de service GPS… L’application se servaient des malfaiteurs du monde entier pour communiquer de façon cryptée, mais contrôlée par le FBI, la police fédérale américaine. « Un criminel devait connaître un autre criminel pour obtenir ce matériel », a indiqué la police australienne dans un communiqué.
L’opération qui a reçu pour nom de code « Ironside » en Australie et « Trojan Shield » (« Bouclier de Troie ») dans l’ensemble du monde a permis aux enquêteurs de 16 pays d’observer des membres de la mafia, de syndicats criminels asiatiques ou encore de gangs de motards criminels qui échangeaient sur des ventes de stupéfiants, des activités de blanchiment d’argent ou même des projets d’assassinats.
Des médias australiens rapportent que plusieurs services de police auraient participé à la distribution de ces téléphones à des suspects connus, y compris a un Australien recherché pour trafic de drogue et en cavale en Turquie.
Les appareils ne permettaient pas de passer des appels, ni de consulter ses e-mails et n’avaient pas de données GPS. Ils permettaient juste envoyer des messages à d’autres téléphones ANoM. Ils ne pouvaient s’acheter que sur le marché noir et impliquaient d’avoir un code transmis par un autre utilisateur.
« Un autre criminel devait connaître un autre criminel pour obtenir ce matériel », a expliqué la police Australienne dans un communiqué.
Résultats de cette opération qui a duré trois ans en Australie : 224 personnes en Australie sont désormais inculpées de plus de 500 chefs d’accusation, six laboratoires de fabrication de drogue on été fermés, quantité d’arme et 45 millions de dollars australiens (29 millions d’euros) en liquide ont été saisis.
Dans un message publié sur Twitter, le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, a appelé la population à boycotter trois entreprises bien connues.