Argentine: on légalise l’avortement. Les sénateurs argentins ont adopté, mercredi 30 décembre, un texte légalisant l’avortement dans le pays sud-américain, très divisé sur la question. L’Argentine rejoint ainsi Cuba, l’Uruguay, le Guyana, la ville de Mexico et l’Etat mexicain d’Oaxaca, les seuls pays a avoir légalisé l’avortement en Amérique latine.
L’Argentine est devenue ce mercredi l’une des rares nations d’Amérique du sud à autoriser l’avortement, après l’adoption par le Congrès d’une loi, qui a profondément divisé l’opinion publique.
« C’est devenu une loi et cela passe désormais dans les mains de l’exécutif », s’est félicité la présidente du Sénat et ancien chef de l’État, Cristina Kirchner, à l’issue d’un débat homérique de plus de douze heures.
Des milliers de partisans du « oui » ont manifesté leur joie devant le Parlement, où seulement quelques sénateurs étaient présents, la plupart débattant par visioconférence en raison de la pandémie de covid-19.
Jusqu’ici, l’avortement n’était permis en Argentine qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, selon une loi datant de 1921.
C’est le tour de l’Argentine en Amérique du Sur, le pays légalise donc l’avortement. Selon la présidente de la Chambre haute, l’ex-présidente (2008-2015) et actuelle vice-présidente Cristina Kirchner, 67 sénateurs sur 72 participent à la session. Le vote est intervenu autour de 4 h 30 du matin (8 h 30 heures à Paris), mercredi, après de longues heures de débat.
Les députés avaient adopté le texte le 11 décembre par 131 voix pour, 117 contre et 6 abstentions, mais le Sénat est réputé plus conservateur : en 2018, il avait rejeté par 7 voix un texte similaire dans un pays encore très catholique et profondément divisé sur la question.
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