Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, a laissé entendre qu’une nouvelle mutation du Coronavirus plus contagieuse serait responsable de l’envolée des contaminations. Les scientifiques rappellent qu’on ne sait encore rien de cette mutation, si ce n’est qu’elle se répand vite.
La variante du virus, apparue en septembre et intitulée VUI-202012/01, ne provoque pas de symptômes plus inquiétants que sa version précédente. En revanche, « elle est jusqu’à 70 % plus transmissible », expliquait le premier ministre britannique, Boris Johnson, visage sombre, lors de sa conférence de presse.
Cette vitesse de propagation change profondément l’évolution de l’épidémie. Le nombre de nouvelles hospitalisations quotidiennes dans les trois régions de niveau 4 est passé de 400 à 700 en trois semaines.
Au 13 décembre, 1 108 cas de contamination par la variante VUI-202012/01 avaient déjà été identifiés au Royaume-Uni, ce qui est beaucoup pour des échantillons pris au hasard et suggère, par extrapolation, qu’elle concerne désormais une grande proportion de malades. Ces cas confirmés sont majoritairement situés dans le sud-est du pays, mais ont atteint récemment de nouveaux territoires, dont le pays de Galles et l’Ecosse.
Rien ne permet de savoir non plus si la nouvelle variante britannique est susceptible d’être plus ou moins dangereuse ou grave que les autres.
Des milliers de mutations ont déjà émergé, et la vaste majorité n’a aucun effet sur le virus mais peut être utilisée comme un code-barres pour surveiller l’épidémie», a expliqué la microbiologiste Sharon Peacock, directrice du consortium COG-UK.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.