L’autorité sanitaire du Brésil (Anvisa) a annoncé, lundi 9 novembre, avoir suspendu les essais cliniques d’un vaccin expérimental chinois contre le Covid-19 après « un incident grave » constaté chez un volontaire, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
En pointe pour les essais de vaccins contre le coronavirus, le Brésil de Bolsonaro est paradoxalement dans une confusion totale en ce qui concerne l’immunisation de sa propre population, enjeu d’une guerre idéologique.
Avec des milliers de volontaires, le pays de 212 millions d’habitants mène des tests en phase 3, l’ultime avant l’homologation des vaccins les plus prometteurs du monde.
Mais le CoronaVac du laboratoire chinois Sinovac Biotech est dans le collimateur du président Bolsonaro, qui a annulé l’acquisition de 46 millions de doses annoncée par son propre ministre de la Santé.
Dans un communiqué mardi, le laboratoire chinois Sinovac Biotech qui produit le CoronaVac s’est dit « confiant dans la sûreté du vaccin », affirmant que l’incident en question au Brésil était « sans rapport » avec le vaccin.
Les candidats vaccins de Pfizer et Sinovac sont en phase 3 des essais, le dernier stade avant qu’ils n’obtiennent le feu vert ou non des autorités réglementaires. Les deux sont à l’essai au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 162 000 morts.
Pour les Américains, qui ont précommandé 100 millions de doses de vaccins de Pfizer, cela signifie que les premières vaccinations pourraient commencer avant la fin de l’année, à condition que l’innocuité soit confirmée, d’ici la semaine prochaine. Pfizer a alors prévu de déposer une demande d’autorisation à l’Agence américaine des médicaments, qui devra trancher si le vaccin est sûr et efficace.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.